La nuit noire de l’âme

Par Virginie

Le taux vibratoire de notre planète est actuellement en train de s’élever à grande vitesse, ce qui influence directement l’homme. Puisque nous sommes interdépendants et interconnectés à notre environnement, nous pouvons facilement concevoir que le changement vibratoire de notre Terre puisse nous affecter. Les conséquences de tels changements sont facilement perceptibles et touchent les sphères physiques, émotionnelles, intellectuelles et spirituelles de l’humanité. La majorité d’entre nous ressentons des symptômes tels des migraines, des palpitations au niveau du chakra du cœur, des périodes de grandes fatigues. Des symptômes également comme la fragilité émotionnelle, une sensibilité accrue, un écroulement des croyances conditionnées… Cela va même jusqu’à la dépression profonde et un dégoût de la vie, telle qu’on la connaît et la vit au quotidien. Tout cela dans le but d’amener l’homme à s’éveiller de la torpeur inconsciente qui a pris possession de son Être depuis des centaines, voire des milliers d’années.

 

Rien en ce monde n’est le fruit du hasard. Si nous assistons actuellement à cette période de grands changements, c’est que le temps est venu pour l’homme d’apprendre des erreurs de son passé et de vivre différemment. C’est aussi simple que cela : soit nous nous éveillons, soit nous sombrons dans la noirceur. Et si je vous parle de cela aujourd’hui, ce n’est pas pour être pessimiste, bien au contraire. Mon intention est de partager le maximum d’informations dans le but de redonner espoir à ceux et celles qui sont plongés dans ce qu’on appelle : la nuit noire de l’âme.

Qu’est-ce que la nuit noire de l’âme ?

La nuit noire de l’âme, également appelée la nuit obscure, est une expression qui nous provient à l’origine de Jean de la Croix, un prêtre espagnol qui fut déclaré Docteur de l’Église en 1926. Ce terme, que l’on retrouve dans le titre de son célèbre poème « La noche oscura », représente l’expérience passagère de souffrance profonde vécue par notre Être tout entier, une période où tout s’écroule en nous (écroulement de l’esprit) et autour de nous (écroulement de nos repères extérieurs dans le monde de la forme). Lors de cette phase, où plus rien ne nous paraît avoir de sens, que ce soit nos croyances, notre carrière, nos relations, nos buts de vie, une profonde dépression s’empare de nous et se fait sentir non pas au niveau de la personnalité, mais au niveau de l’âme. C’est notre âme qui pleure et qui tente d’établir le contact avec nous. Lorsque s’enclenche en nous ce phénomène hors du commun, c’est qu’une transformation intérieure est en train de voir le jour. Mais avant, nous devons traverser l’enfer. L’enfer de quoi ? De notre mental. De notre ego. De cette fausse personnalité que nous avons créée pour éviter de souffrir à nouveau.

Cette enfermement auquel nous nous accrochons nous garde prisonnier du monde de la forme. La nuit noire de l’âme survient pour nous faire prendre conscience que tout ce que nous pensions savoir, toutes nos convictions, nos perceptions, nos idées, ne sont autre que les résultats d’un mental conditionné. Et cela n’a plus lieu d’être. Cela nous a plongé dans un univers superficiel et nous a empêché d’explorer notre véritable nature ainsi que notre intériorité. À présent, nous devons rebâtir notre vision de qui nous sommes vraiment sur la base de la connaissance, et non sur l’illusion du monde des cinq sens. Sachez à ce stade que l’illusion nous a été utile, dans le sens qu’elle nous a amené à voir la vérité qui se cache juste derrière. La nuit noire entamée, nous savons désormais que notre Vision du monde et de nous-même est trouble, filtré par notre mental humain. Et cela ne peut plus nous servir. L’ego doit abdiquer son trône, pour que l’Être s’éveille et reprenne sa place, au centre de notre vie.

Croyez-moi, lorsque ce phénomène arrivera dans votre vie, vous le saurez (si ce n’est pas déjà le cas). Vous serez déchirés entre vos anciens schémas de pensées et les nouveaux ressentis qui émergeront en vous. À ce stade, la difficulté est double. Tout d’abord, votre nouvel état de conscience étant encore au stade embryonnaire, vous douterez d’avoir en vous la force d’affronter toutes les perturbations que vous vivez. Et deuxièmement, vous aurez à vous détacher de tout ce qui vous est connu (ce que j’appelle la matrice en l’occurrence), pour vous plonger tête première dans un univers nouveau et inexploré. Si vous en savez un minimum sur l’être humain, vous êtes déjà au courant que l’homme préfère de loin ses bonnes vieilles habitudes et modes de fonctionnement au changement et au renouveau. Selon moi, le degré de résistance de l’individu face aux transformations subies lors de la nuit noire de l’âme sera un élément déterminant qui facilitera ou au contraire compliquera ce passage vers l’Être.

Qu’est-ce qui déclenche la nuit noire de l’âme :

Pour la plupart, l’élément déclencheur provient en premier lieu du monde extérieur (sphère physique) : perte d’emploi, décès d’un être cher, accident, pour ensuite atteindre et ébranler les trois autres sphères (émotionnelle, intellectuelle et spirituelle). D’après mes recherches et échanges, il est rare qu’il n’y ait aucune cause provenant au départ du monde de la forme. Pourquoi ?

Parce que c’est justement le but de tout ce processus : se désidentifier du monde de la forme, qui ne peut qu’apporter sécurité, paix et amour illusoires. Voilà le paradoxe : nous avons besoin de croire et de nous accrocher à ce monde pour ensuite retourner là où se situe notre véritable bonheur. Dans de rares occasions par contre, il peut arriver que la nuit noire débute sans cause extérieure connue, du moins au départ.

Je vais me citer en exemple. Ma propre nuit noire a débuté il y a quelques ans, alors qu’aucun événement spécifique ne pouvait l’expliquer de façon logique. Aucun décès dans mon entourage, pas de changement au niveau familial, professionnel et amoureux, pas de maladie soudaine. Et malgré cela, une douleur profonde et lancinante s’est immiscée en moi, sans avertissement. Un immense sentiment de vide intérieur s’est fait ressentir, me transperçant l’âme à grand coup de couteau. Une déchirure comme je n’en avais jamais connue, un mal-être venant secouer les fondements de qui je croyais être.

Les jours passaient, sans que je ne puisse m’expliquer quoi que ce soit. Tranquillement mais sûrement, je perdis goût à la vie, sans pour autant vouloir y porter atteinte. Je me sentais las, épuisée, déprimée. Je ne ressentais plus la joie et l’allégresse qui me caractérisaient pourtant. Rien n’arrivait plus à me contenter. Chaque respiration devenait de plus en plus pénible, alors imaginez ce que c’était que de me rendre à un travail que je n’aimais guère. Je n’arrivais même plus à être auprès de ceux que j’aime, mon désir de solitude étant plus fort que tout.

Ma propre nuit noire de l’âme venait de s’enclencher…

À grand coup de masse, elle abattit tout sur son passage. Elle amena à la lumière de ma conscience mes plus grandes peurs et mes blessures profondes et anciennes. Elle me présenta ce personnage qu’est l’ego et ne me permit pas de détourner mon regard de lui. « Voilà ce que tu crois être, regarde la piètre opinion que tu as de toi… Crois-tu réellement que c’est qui tu es réellement ? » C’est ainsi que je dus descendre en moi pour aller explorer ce qui se cachait derrière cette carapace.

 

Le plus souffrant, lors de ce passage obligé, c’est le manque de compréhension de la sphère extérieure (surtout lorsque rien ne semble justifier cette crise existentielle). Pourtant, la douleur ainsi causée est source d’un puissant sentiment d’exaltation, lorsque l’on découvre finalement que nous avons toujours eu en nous les ressources nécessaires. Voilà pourquoi il est crucial de vivre cette phase dans la plus grande intimité. Cela nous laisse de l’espace pour nous dissocier à notre rythme de la forme et pour découvrir en nous nos trésors cachés.

Or, avant d’en arriver là, c’est un véritable parcours du combattant que nous affrontons. Et où cela se joue ? Dans notre esprit. Nous devons faire le tour de celui-ci pour atteindre enfin le coeur de notre Être : notre âme. Déni, colère, incompréhension, découragement et impuissance, voilà les états que nous explorons, avant de goûter à notre vérité, qui se situe au niveau du lâcher-prise et de l’acceptation.

« Je lâche prise sur tous ces événements qui semblent vouloir me causer tant de torts… »

« J’accepte de m’être trompé et d’avoir fait fausse route. »

« Je demande à mon âme de bien vouloir pardonner mon erreur humaine et d’avoir choisi de suivre mon ego, au lieu du plan pré-établie. »

« À présent, j’accepte de me laisser guider par mon cœur et mes intuitions. »

Attention toutefois, l’ego est sournois. Il est si rusé que dans certains cas, il arrive à se faire passer pour notre petite voix intérieure. Surtout pour ceux et celles qui comme moi ont développé l’habitude de vivre au niveau de la tête, en bloquant les émotions et ressentis. Pour quelqu’un qui n’a jamais pris le temps d’explorer son intériorité, il peut devenir aisé pour l’ego de s’infiltrer dans les pensées, en nous faisant croire que nous avons surmonté la nuit noire de l’âme et que nous sommes à présent guéris.

Or, ce phénomène ne peut qu’être vécu que totalement. L’âme ne supportera pas d’être entendue « à moitié ». Les foudres karmiques continueront de s’abattre, jusqu’à temps que l’Être soit révélé dans son entièreté. Pour cela, nous devons nous purifier, nous élever au-delà de notre vision habituelle. Nous devons contempler non pas notre aspect physique et le monde extérieur, mais la part de nous qui est informe, immuable et éternelle. Trouver cet espace divin en nous et le laisser rayonner dans le monde de la matière. Lorsque vous effleurerez du doigt cette partie de vous (même si ce n’est que pour un court moment), vous recommencerez à respirer et à prendre goût à la vie.

La Réalisation Spirituelle

La nuit noire de l’âme a pour but de nous faire prendre contact avec notre véritable identité. Nous ne sommes pas ce corps, ni ce mental. Nous ne sommes pas notre personnalité ni même nos pensées. Nous sommes un Être spirituel, une individualisation de la divinité dans le monde de la forme. En outre, nous sommes dans ce monde, sans être de ce monde. Et nous devons apprendre à vivre sur la base de cette connaissance. C’est là une grande dichotomie et voici pourquoi nous sommes divisés intérieurement au départ, lorsque nous découvrons cela. « Comment faire pour continuer à vivre au sien de ce monde, de cette société, de cette matrice, tout en sachant que notre passage dans le monde de la forme n’est que temporaire ? » Pour répondre à cette question, il nous faut prendre de la hauteur et revenir vers l’âme.

C’est notre âme qui est la responsable de notre passage sur cette Terre. C’est elle qui a cru bon venir ici-bas et ainsi poursuivre son voyage d’évolution, d’intégration et d’unification. C’est également elle qui a établi notre plan de vie, c’est-à-dire notre contrat contenant les grandes lignes de notre incarnation actuelle. Or, en arrivant sur cette belle planète, nous perdons nos mémoires et oublions tout de ce plan pré-établi. Nous tombons dans les pièges de l’existence terrestre, en nous identifiant au monde de la forme, le monde des illusions. Nous choisissons de suivre la voix dans notre tête au lieu de suivre notre coeur. Nous nous éloignons ainsi de notre route. C’est alors qu’arrive, « comme par hasard », l’événement qui nous plongera dans la plus profonde angoisse qui soit et qui nous fera explorer les ténèbres, pour qu’ensuite s’éveille en nous la lumière.

Lorsque cela advient, la plupart d’entre nous se demande qu’est-ce que nous avons bien pu faire au bon Dieu pour que s’abatte sur nous une telle douleur. La réponse est simple : il n’y a pas de lumière sans obscurité.

Bien que cela ne saute pas aux yeux à prime abord, sachez qu’il y a une connexion cachée entre ces deux éléments. L’un ne va pas sans l’autre, puisque nous vivons au sien d’un univers relatif. La lumière ne peut être connue et expérimentée qu’en vivant l’absence de lumière, soit l’obscurité. En vous plongeant au coeur de celle-ci, votre lumière vous la trouverez. Votre âme sait cela.

En retrouvant votre lumière, qui n’est autre que ce que vous êtes réellement, vous pourrez continuer à vivre dans ce monde, en sachant que tout ce qui importe, c’est que vous rayonnez votre lumière intérieure, votre étincelle spirituelle, pour le temps qui vous est consacré sur cette Terre.

La mort de l’ego pour renaître à Soi


Lorsque j’étais au plus fort de ma propre nuit noire, certaines personnes qui avaient un vague aperçu du mal-être qui m’habitait m’ont dit (et cela pour mon plus grand bien) : « Je suis passée par là moi aussi. En fait, tout le monde y passe…C’est ce qu’on appelle la crise de la trentaine, ou de la quarantaine ! » Or, la douleur ressentie était si vive que j’avais envie de leur hurler par la tête : « Ah oui, vraiment? Tu connais réellement dans quelle obscurité je suis plongée en ce moment ? » À mes yeux, il me semblait impossible que d’autres avant moi aient connu une telle tourmente et en soit sorti vivant ! Bien sûr, j’avais déjà entendu parler de ces fameuses crises que nous traversons à certains âges bien particulier mais ce que je vivais n’avait rien à voir avec une crise d’adolescence ! Je n’étais pas en révolte contre mes parents, contre le gouvernement ou contre le fait de prendre de l’âge…

J’étais en révolte contre la vie toute entière, en fait j’étais en colère contre moi-même…

À cette époque, je n’avais pas encore pris assez de distance pour comprendre avec discernement l’état émotionnel qui m’habitait. Mon âme me demandait d’affronter mon ego, de mourir à moi-même, pour pouvoir renaître à une tout autre identité, beaucoup plus proche et fidèle à mon Être véritable. Je devais vivre mon propre deuil, la mort de qui je croyais être, pour libérer mon âme de l’emprise de l’ego. Cela ne s’est pas fait sans écorchure. Il m’a fallu être très honnête envers moi-même : mes fondations, ce sur quoi je basais ma vie, étaient pourries. Mes relations, pour la plupart, n’étaient pas authentiques, puisque je me cachais derrière de nombreux masques sociaux.

Mon métier ne me convenait pas et me rendait amère. Ma santé psychologie, émotionnelle et physique était fragile. L’argent me causait de nombreux tourments. Ma connexion spirituelle était inexistante et mon système de croyances et de pensées était défaillant. En faisant le tour, je me suis passée cette remarque : « Alors qu’est-ce que j’ai à perdre ? Ma dignité ? Je n’en avais plus. Ma piètre carrière ? Mes faux-semblants ? » C’est à ce niveau que je me suis libérée. En prenant conscience que j’avais déjà tout perdu et que tout ce que je faisais, c’était de m’accrocher à une sécurité illusoire. Mon ego venait de prendre une sacrée raclée.

Dans les mois qui suivirent, il continua de s’en prendre plein la gueule, jusqu’au jour où je l’entendis me dire : « Je ne suis pas ton ennemi, s’il te plaît aide-moi, j’ai simplement besoin d’être guidé. » Voilà ce qu’était l’ego, une entité apeurée, terrifiée, qui attendait simplement qu’on lui donne un coup de main.

À partir de là, je lui ai présenté mon âme, en lui disant : « Je te présente ton nouveau guide, prends en bien soi et écoute bien ce qu’il a à te dire… »
 
 



yogaesoteric


17 juin 2019

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