L’Ashitaba, une plante japonaise aux vertus anti-âges
Son nom japonais signifie littéralement « la feuille de demain ». La plante nippone Ashitaba détiendrait en son sein une molécule aux bienfaits anti-âges, selon des scientifiques autrichiens.
L’Ashitaba, ou Angelica keiskei koidzumi de son nom savant, est une plante de la famille des apiacées, comme le céleri, la carotte ou encore le persil. Cultivée depuis plus de 2000 ans au Japon, elle est notamment connue pour ses bienfaits sur la santé et la longévité. Et bien que ses vertus soit encore à démontrer, une étude publiée dans la revue Nature Communications met en évidence dans le végétal une substance qui pourrait effectivement aider à lutter contre le vieillissement.
Favoriser l’autophagie
Avec son équipe, le chercheur Frank Madeo, professeur de biosciences moléculaires à l’Université de Graz (Autriche) a identifié dans l’Ashitaba un flavonoïde (substance présente dans les plantes), le 4,4′-dimethoxychalcone ou plus simplement DMC. Chez des levures, ils ont découvert que cette molécule favorisait le processus d’autophagie, c’est-à-dire le mécanisme permettant d’éviter l’accumulation des déchets dans les cellules. Ils ont ensuite réalisé le même test sur cellules de vers et de mouches. « De façon remarquable, un traitement au DMC a prolongé la durée de vie moyenne de ces organismes d’environ 20 % », notent les auteurs de l’étude.
« C’est toujours plaisant de découvrir que des remèdes portés par une tradition populaire ont un bien-fondé scientifique », s’enthousiasme à l’AFP citée par Le Devoir Frank Madeo. Mais les chercheurs ne s’en sont pas arrêtés là. Ils ont testé le DMC sur des cellules issues de cœurs de souris, ainsi que sur plusieurs types de cellules humaines. Là encore, le vieillissement des cellules s’est vu ralenti. « Cette expérience semble montrer que les effets du DMC pourraient s’appliquer à l’humain, bien qu’il faille être prudent et attendre de vrais essais cliniques », précise-t-il.
En 2016, le biologiste cellulaire japonais Yoshinori Ohsumi, professeur honoraire à l’Institut de Technologie de Tokyo, remportait le prix Nobel de médecine pour ses « découvertes sur les mécanismes de l’autophagie ». Le processus diminue notamment avec l’âge. Son dérèglement peut ainsi mener à de nombreuses pathologies, telles que les maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson.
yogaesoteric
19 février 2020