Qui avait payé et armé Hitler ? (9)

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L’histoire rattrapa ces traîtres et ils payèrent le prix de la traîtrise. L’or tchèque fut utilisé par les Nazis pour acheter du matériel de guerre stratégique pour la prochaine guerre contre la France et la Grande Bretagne. Déjà en 1939, les Nazis avaient placé une grande quantité d’or volé dans la BIS, à Basel, afin de l’utiliser dans des investissements en Allemagne nazie. La BIS était importante pour Hitler. Mais aussi pour le capital de l’Occident. Tous profitaient de la guerre. La Grande Bretagne recevait régulièrement des bénéfices en provenance de la BIS avant et après qu’elle fût allée en guerre contre l’Allemagne et pendant toute la guerre. Deux des membres de la BIS pendant tout le temps de la guerre, étaient Sir Otto Niemeyer, directeur dans la Banque d’Angleterre et Montagu Norman, président de la Banque d’Angleterre.

 

Les troupes nazies arrivèrent en Hollande et en Belgique au mois de mai 1940. La Hollande capitula le 14 mai et les réserves d’or du pays furent pillées et expédiées à travers la BIS à la banque centrale à Berlin. La Belgique capitula au profit les Nazis le 28 mai. Les réserves d’or du pays, d’une valeur de 228 millions de dollars, avaient, peu avant l’invasion, été envoyées à la banque centrale française qui était alors considérée comme plus sûre. Mais en juin, c’était le tour de la France de capituler devant les Nazis. Le directeur belge de la BIS, Alexandre Galopin, découvrit, dans la partie non occupée de la France, les convois d’or belge de l’or et se servit de son pouvoir pour les envoyer par la suite à Dakar, au Sénégal, d’où il pouvait par la suite être transporté vers l’Europe et la banque centrale allemande, la Reichsbank. Le traître Galopin dût payer pour ses actes ; il fut exécuté par le mouvement de résistance en 1944.

La morale capitaliste des « affaires d’abord » continua pendant toute la guerre. Les capitalistes des Etats-Unis et de la Grande Bretagne continuèrent à faire des affaires avec la BIS pendant toute la guerre, à investir de l’argent dans la banque et à avoir des profits sur l’argent ainsi investi. Les Nazis utilisaient l’argent à faire la guerre contre les pays alliés et à payer régulièrement des intérêts à la BIS. L’argent des intérêts provenaient de l’or volé par les Nazis dans les pays pillés mais aussi des propriétés des millions des Juifs assassinés. Des millions des dents en or, des bagues, des étuis, des verres des lunettes, des briquets. L’or des Juifs fut dilué en 20 kg de lingots et a constitué en une centaine de transport d’or de Berlin à la BIS. Les recherches effectuées lors des procès de Nuremberg contre les criminels de guerre, après la guerre, ont montré que beaucoup de transports destinés à la Banque centrale nazie, à Berlin, venaient des camps de concentration de Lublin et d’Auschwitz.

Lorsque la guerre alla dans sa phase décisive, en mai 1944, lorsque l’Union soviétique gagna grandement et qu’on commença à entrevoir une fin de la guerre, la BIS convoqua une grande réunion à Basel. Les directeurs de la BIS de l’Allemagne nazie, de l’Italie, du Japon, de la Grande Bretagne et des Etats-Unis, se rassemblèrent sous la direction de l’américain Thomas H. McKittrick. McKittrick était, avec l’accord des Etats-Unis, président de la BIS pendant toute la guerre. L’agenda de la réunion : discussion sur 378 millions de dollar en or que les leaders nazis avaient envoyés à la BIS pendant les années de guerre, pour qu’ils puissent être utilisés à la fin de la guerre. L’or provenait des pays pillés et des Juifs assassinés. La décision de cette réunion n’est pas connue, elle est secrète jusqu’à ce jour.

La BIS, une banque nazie, avait toujours eu des amis puissants qui ont sauvegardé les affaires et aidé à garder les secrets. Lors de la conférence monétaire internationale de Breton Woods de juillet 1944, pendant les négociations de l’Occident sur le développement économique après la guerre, lorsque la Banque mondiale et le Fonds monétaire internationale furent crées, une résolution fut prise de mettre fin à la BIS. Mais il n’en fut jamais ainsi. La banque existe jusqu’à présent, les affaires comme d’habitude. En 1948, la BIS était sous une grande pression avec l’exigence du remboursement de l’or volé aux pays pillés et aux peuples pillés. La BIS remit alors une somme misérable de 4 millions de dollars en or. Ça montre quels sont les pouvoirs existant dans le monde de la finance capitaliste.

Chase National Bank, une banque au service des Nazis

Dans les années 1930 et au cours de la deuxième guerre mondiale, la famille Rockefeller était propriétaire de la Chase National Bank (plus tard, Chase Manhattan Ban, à présent JP Morgan Chase), la plus grande institution bancaire de l’époque aux Etats-Unis, et la plus grande compagnie pétrolière Standard Oil of New Jersey. La Chase National Bank (et même la National City Bank of New York) commerçaient avec l’Allemagne même lorsque le pays tomba sous la dictature nazie. Chase recevait des payements pour le pétrole et beaucoup d’autres produits à caractère stratégique que la Standard Oil et d’autres entreprises des Etats-Unis vendaient aux Nazis. La liste de ces entreprises est longue. En plus de la Standard Oil, il y avait, Sterling Products, General Aniline and Film, SKF, ITT, Davis Oil Compagny, Texas Compagny, Ford et General Motors.

Le directeur de la Chase pour l’Europe était, Joseph Larkin, un homme qui avait de très fortes sympathies pour le fascisme du général Franco et sa guerre contre la république pendant la guerre civile espagnole. Les sympathies de Larkin s’exprimaient non seulement verbalement, mais aussi par des actes concrets. Lorsque l’ambassadeur espagnol accrédité aux Etats-Unis voulut ouvrir un compte de 4 millions de dollars à la Chase, en 1936, à New York, il fut stoppé par Larkin. L’argent allait être utilisé pour soutenir les activités de l’ambassadeur et la brigade Lincoln, un de citoyens américains qui s’étaient portés volontaires au côté des républicains contre le fascisme au cours de la guerre civile espagnole. Pas de compte bancaire pour les républicains au sein de la Chase de New York. A peu près au même moment, l’ambassade espagnole à Paris avait ouvert un compte à la Chase Bank de Paris. Même ce compte fut stoppé par Larkin qui obligea l’ambassadeur à clôturer ce compte dans la banque.

Mais Larkin ne se satisfit pas de cela. Il avait des activités de soutien actif au fascisme et au nazisme. Il avait ouvert, à Paris, des comptes bancaires aussi bien aux fascistes de Franco qu’à la banque centrale allemande, Reichsbank, sous le contrôle direct de Hitler. Larkin géra ce service pour le compte des Nazis pendant toute la deuxième guerre mondiale. Pendant l’occupation de la France par les Nazis, Larkin ouvrit un compte personnel pour le compte de l’ambassadeur allemand à Paris, M Otto Abetz, et un autre pour le compte de l’ambassade allemande. L’argent entrait, à travers ces comptes, pour financer les activités de l’occupation et la Gestapo, pour la propagande, l’oppression, la torture et le meurtre du peuple français.

 

La Chase Bank resta à ouverte à Paris pendant toute l’occupation nazie de la France et même après que l’Allemagne nazie eût déclaré la guerre aux Etats-Unis (c’était aussi le cas de la Morgan Bank). Les investissements de la Chase dans l’industrie allemande d’armement continuèrent pendant la guerre, les affaires prospérèrent et ce fut la même chose avec les bénéfices. Surtout en provenance de la vente du pétrole et d’autres produits de la Standard Oil.

Lorsqu’après la guerre Larkin voulut défendre son action, il dévoila que « le gouvernement britannique avait une attitude positive à l’encontre des banques britanniques à l’étranger » et affirma que les « banques britanniques de Paris faisaient de grandes affaires pendant l’occupation ».

La famille Rockefeller commença même en 1936, une nouvelle banque, ensemble avec Schröder Bank of New York pour les affaires avec les Nazis. La banque reçut le nom de Schröder, Rockefeller and Compagny, Investments Bankers et était, selon Times, un complice de l’axe Rome-Berlin.

En dehors des services bancaires, la Chase Bank s’adonnait aussi aux campagnes de propagande au profit des Nazis aux Etats-Unis. La banque publiait une feuille de propagande pour les achats du mark allemand qui promettaient de bonnes récompenses après que l’Allemagne nazie eut gagné la guerre.

Après la guerre, la Chase Bank fut mise en accusation pour avoir violé le Trading With Ennemi Act. Le tribunal trancha, après plusieurs semaines de procès, en faveur de la banque et la Chase bank se tira totalement de toutes les accusations. Aucune des accusations portant sur la collaboration avec l’ennemi ne fut rendue publique.

Standard Oil of New Jersey, combustible pour l’ennemi

Standard Oil, était en 1941, la plus grande compagnie pétrolière du monde. Elle appartenait à la famille Rockefeller. Les affaires de Standard Oil étaient couvertes par la Chase National Bank. Ceci signifiait des payements pour le pétrole et autres mais aussi des prêts aux affaires des partenaires de Standard Oil. C’est comme ça que les contacts entre Standard Oil, le gouvernement et les entreprises fonctionnaient, en Allemagne nazie.

Le tout puissant président de Standard Oil s’appelait Walter C. Teagle. Déjà tôt dans la vie, au cours des années de la première guerre mondiale, Teagle s’était fait connaître pour son admiration de l’esprit d’entreprise allemande. Ceci fut suivi par le soutien au nazisme naissant.

Teagle avait établi de fortes relations personnelles et des relations d’affaires avec Herman Schimtz, personnage principal dans le groupe chimique allemand IG Farben, le principal partenaire d’affaires de Standard Oil en Allemagne nazie. Walter Teagle devint aussi, aux Etats-Unis, directeur de l’American IG Chemical Corporation, une grande entreprise chimique et la filiale d’IG Farben, où le gouvernement nazi possédait un grand nombre de parts. Dans la toile des relations d’affaires qui dirigent les activités de grandes entreprises, tous se connaissent et les investissements se font de part et d’autres sur tout le terrain. Teagle avait beaucoup investi dans l’American IG et American IG avait beaucoup investi dans Standard. Au sein de la direction de l’American IG, il y avait même les gens provenant d’autres entreprises qui avaient de bons contacts avec les Nazis, par ex. Edsel Ford et William Weiss, le chef de Sterling Products.

Les relations d’affaires de Standard Oil et celles de Walter Teagle avec les entreprises de l’Allemagne nazie devinrent un bon et nécessaire soutien pendant la guerre contre les alliés. Teagle et Standard avaient une position décisive dans l’importante affaire du kérosène destiné à l’aviation nazie. Les Nazies eurent, grâce à Teagle et Standard Oil, le contrôle de l’air. Tout commença avec les préparatifs de la guerre contre la Tchécoslovaquie en 1938.

Le kérosène, la gazoline pour les avions, exige une composante de plombe, (tetraetyl), qui était presque exclusivement fabriqué par l’entreprise des Etats-Unis, Ethyl Gasoline Corporation, laquelle appartenait à parts égales à Standard Oil et à General Motors (le plus grand actionnaire de General Motors était Du Pont). Ethyl Gasoline Corporation était leader mondial dans le développement de la technologie de plomb dans la gazoline. Il était, au milieu des préparatifs de la guerre, vital pour les Nazis d’avoir cette technologie en Allemagne afin de pouvoir fournir les avions nazis de Luftwaffe en carburant. IG Farben reçut, de la part des dirigeants nazis, la mission d’utiliser ses relations d’affaires avec Standard Oil pour obtenir de celle-ci la construction d’une usine du composante tetraetyl de plombe en Allemagne nazie.

 

IG Farben fit ainsi, avec succès en réalité. On obtint d’Ethyl Gasoline Corporation d’accepter de construire, ensemble avec IG Farben, une usine en Allemagne nazie. L’affaire fut même acceptée par le ministère de la guerre des Etats-Unis. Seul Du Pont prit une attitude prudente exigeant qu’aucun secret de fabrication ne fût donné à IG Farben. Mais l’affaire était grande et les profits aussi l’étaient, alors personne n’écouta. Les Nazis eurent leur entreprise, une entreprise appartenant à Standard Oil et à IG Farben, du nom d’Ethyl GmbH, qui par la suite construisit toutes les usines de tetraetyl en Allemagne. Toutefois, un problème persistait encore. La première usine n’allait pas être prête avant l’automne 1939. L’invasion de la Tchécoslovaquie était fin prête et des mesures de prudence, donc de disposer immédiatement des grandes quantités de tetraetyl, devaient être prises. Il pouvait arriver que la France et la Grande Bretagne prennent l’Accord de Munich au sérieux et initient une guerre contre l’Allemagne.

Walter Teagle de Standard Oil aida les Nazis dans leurs besoins désespérés du tetraetyl. Teagle organisa les choses de telle sorte que le plus haut chef de IG Farben, Herman Schimtz et deux responsables de IG Farben, Krauch et Knierem, voyagent à Londres en 1938, pour rencontrer les contacts de Teagle au sein de la filiale de Standard Oil, Ethyl Export Corporation. Ils signèrent là un contrat selon lequel IG Fraben emprunterait 500 tonnes de tetraetyl ! Personne ne se posa la question de savoir pourquoi IG Farben emprunterait juste en ce moment-là, dans cette situation politique internationale très difficile, 500 tonnes de tetraetyl. Schimtz pouvait, le 8 juin, informer le ministère nazi de la guerre, que Ethyl Export Corporation allait commencer à envoyer du tetraetyl par mer le même mois. Comme si cela ne suffisait pas, Schimtz fit le même voyage une année plus tard et acheta le tetraetyl pour 15 millions de dollar. L’aviation nazie devint, de cette façon, à mesure de commencer une guerre offensive.

Les Nazis le furent contre Londres ! Londres fut bombardé l’année d’après le voyage de Schimtz par l’aviation nazie qui utilisait le carburant fabriqué avec tetraetyl en provenance de Londres. Bien plus, le carburant que l’aviation britannique, RAF, utilisa pour défendre Londres, avait été acheté de Standard Oil et Ethyl. Une partie de cet argent fut payé à leur tour aux Nazis comme bénéfices des actions que IG Farben avaient au sein de Standard Oil. La RAF avait dû payer de l’argent aux Nazis! Les payements avaient été faits en Allemagne, à la banque privée d’IG Farben, par Standard Oil.

L’histoire concernant la trahison de Walter Teagle et celle de Standard Oil contre leur propre peuple quand à ce qui concerne le tetraetyl et le carburant des avions ne se termine pas ici. Teagle avait aussi vendu le tetraetyl au Japon. Le Japon avait utilisé le tetraetyl de Teagle et de Standard Oil pour fabriquer le carburant qui était nécessaire pour attaquer le port le plus important des Etats-Unis, Pearl Harbour, la plus grande catastrophe de guerre des Etats-Unis.

La trahison Walter Teagle et ses compagnons contre les Etats-Unis et les alliés continua presque pendant toute la guerre. La coopération avec les Nazis commença à diminuer après Stalingrad, en 1943, mais elle n’avait pas pris fin. Donnons quelques exemples. Bien que les Nazis approvisionner l’armée à l’aide de l’essence synthétique faite à base du charbon de IG Farben, chaque litre nécessaire qui pouvait être payé de l’extérieur était très bienvenu. Standard Oil était parmi les premiers sur la liste des entreprises qui fournissaient le carburant aux Nazis.

Ça pouvait se passer comme ceci. Les tanks de pétrole de Standard Oil transportaient le pétrole aux Îles Canaries où il était transféré dans les tanks de pétrole allemands à destination de Hambourg. Walter Teagle et Standard Oil avaient construit une raffinerie à Hambourg laquelle livrait 15 tonnes de kérosène chaque semaine. Standard remplissait aussi d’essence les sous-marins allemands en plein Océan atlantique et autour des Îles Canaries, les mêmes sous-marins qui chassaient les bateaux britanniques. Comble d’ironie, l’un des bateaux qui furent coulés par les Nazis s’appelait SS Walter Teagle!

Lisez la dixième partie de cet article
 

yogaesoteric

6 février 2020


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