Radio interactive SOTT : Entretien avec le Dr Valdeane Brown – Pensée dynamique non linéaire avec le Neurofeedback NeurOptimal (1)
Vous avez déjà entendu parler du neurofeedback, de la dynamique non linéaire ou d’une approche « inductive » vers une meilleure santé ? Avez-vous déjà entendu parler d’un outil qui peut aider à optimiser le comportement automatique ou inconscient du cerveau ? Dans cet épisode du « Health and Wellness Show » on rencontre l’interview du Dr Valdeane W. Brown, co-créateur de NeurOptimal.
Le Dr Valdeane W. Brown est un « formateur de formateurs en neurofeedback » reconnu internationalement, qui a enseigné et est grandement consulté sur la transformation personnelle et organisationnelle. Avec un doctorat en psychologie clinique et une formation en mathématiques, physique, programmation informatique, philosophie, yoga, méditation et arts martiaux, le Dr Brown apporte une présence et une précision à son travail. Cela s’appuie sur un sens profond de la compassion, une facilité avec une dynamique énergétique et un engagement profond à révéler l’élégante simplicité inhérente à l’apprentissage et à la transformation.
Développeur du modèle en cinq phases et co-créateur avec son épouse, la Dre Sue Brown, de l’approche en 3 périodes en Neurofeedback clinique, le Dr Brown a réalisé sa vision d’un système de formation vraiment complet dans NeurOptimal. Sa vision en apportant NeurOptimal au monde est de rendre la transformation personnelle sans effort et disponible pour tous.
C’est une occasion unique d’entendre questionner le cerveau de l’un des esprits les plus intéressants et avant-gardistes de notre époque alors qu’il éclaire certaines des dernières informations sur le cerveau et le système de neurofeedback le plus avant-gardiste disponible.
Voici la transcription française de cette entrevue :
Gaby : Bonjour et bienvenue au « Health and wellness show » sur le réseau radio SoTT.Je suis votre hôte Gaby, Doug est avec moi aujourd’hui, et aujourd’hui, nous avons un invité très spécial : Dr Valdeane Brown, qui est co-créateur de notre outil d’entraînement cérébral préféré ici à sott.net, le NeurOptimal.
Le Dr Val Brown est un formateur internationalement reconnu de formateurs en neurofeedback qui a enseigné et est grandement consulté sur la transformation personnelle et organisationnelle. Avec un doctorat en psychologie clinique et une formation en mathématiques, physique, programmation informatique, philosophie, yoga, méditation et arts martiaux, le Dr Brown apporte présence et précision à son travail. Développeur du modèle à 5 phases et co-créateur avec son épouse, la Docteure Sue Brown, de l’approche en 3 périodes du neurofeedback clinique, le Dr Brown a réalisé sa vision d’un système d’entraînement vraiment complet dans NeurOptimal. Sa vision en apportant NeurOptimal au monde est de rendre la transformation personnelle sans effort et disponible pour tous. Bienvenue à notre émission Dr Val, nous sommes si heureux de vous avoir ici aujourd’hui !
Dr Brown : Je suis content d’être ici. J’aime ce genre d’entrevues et la possibilité de répondre aux questions et aux sujets dont vous voulez tous discuter, particulièrement parce que vous êtes tellement impliqués dans le travail avec NeurOptimal.
Gaby : Oui, nous le sommes. C’est ce que je voulais dire aux auditeurs. Je pense que nous avons estimé l’autre jour qu’environ 150 d’entre nous font du NeurOptimal depuis janvier dernier. Nous sommes très, très impressionnés parce que nous avons essayé beaucoup de choses. Je ne dirai pas à peu près tout ce qui existe, mais nous sommes très ouverts d’esprit, nous faisons notre travail à fond et nous avons eu tellement de bons résultats avec NeurOptimal que nous devrions certainement en discuter.
Dr Brown : Eh bien, je suis heureux que cela fonctionne si bien pour vous parce que la mission principale de l’Institut Zengar, de mon épouse et moi-même est de soulager la souffrance. Plus cela est grandement disponible, plus la mission peut aller de l’avant. C’est donc un grand honneur de savoir que cela a ce genre d’effet pour vous.
Gaby : Ouais !
Doug : Oui. Vraiment !
Gaby : Eh bien, peut-être qu’avant de parler davantage de vos expériences et de ce qui vous a inspiré à créer NeurOptimal, nous devrions peut-être entendre une petite description de ce qu’est exactement le neurofeedback.
Dr Brown : Eh bien, il existe deux approches différentes du neurofeedback. Essentiellement, le neurofeedback implique la surveillance de l’activité électrique du cerveau sur le cuir chevelu et son traitement dans un programme informatique afin de fournir un feedback en temps réel à l’individu connecté, l’individu qui a les capteurs sur son cuir chevelu et sur ses oreilles ou n’importe où.
Le processus s’inscrit dans ces deux approches différentes. Il y a le neurofeedback linéaire, ce qui est probablement ce que la plupart des gens reçoivent comme première introduction. Le neurofeedback linéaire est basé en grande partie sur l’évaluation et le diagnostic, et le choix d’un protocole ou d’une approche particulière avec un nombre limité d’objectifs d’entraînement afin d’atteindre un résultat spécifique de correction de ce que les évaluations montrent comme étant un fonctionnement incorrect ou inadéquat ou de faire ressortir davantage quelque chose qui ne fonctionne pas à un niveau suffisamment élevé. C’était en quelque sorte l’approche originale, mais ce que nous faisons avec notre neurofeedback dynamique est totalement différent. Il est agnostique sur le plan diagnostique, comme j’aime à le dire, parce que ce qu’il fait c’est de s’ajuster dynamiquement d’un moment à l’autre en fonction de la réaction de l’individu en termes d’activité électrique dans son cerveau au processus d’entraînement à ce moment-là précis. Il réagit donc à la réponse de ce cerveau comme ce cerveau réagit au processus de rétroaction.
Il n’est donc pas logique d’essayer de prendre un instantané statique, une photo ou une évaluation de l’endroit où quelqu’un se situe parce que le cerveau change constamment. Il n’est même pas logique de parler d’états cérébraux parce que le cerveau n’est jamais dans un état unitaire et singulier. Il est toujours dans une danse tourbillonnante de processus qui interagissent. C’est un système d’auto-organisation non linéaire très complexe. En fait, probablement le plus complexe que l’on connaît.
Gaby : Serait-il juste de dire que la façon dont le Neurofeedback linéaire est mené est en quelque sorte à l’envers ? A la manière d’une approche d’une terre plate au lieu d’une terre sphérique ?
Dr Brown : Eh bien oui, c’est vrai ! C’est comme ça que je le dirais. Le défi est que le Neurofeedback linéaire est basé sur une prémisse très fausse, à savoir qu’il est important d’entraîner des sites de capteurs spécifiques à la surface du crâne afin d’entraîner ou d’influencer directement la région ou la partie du cerveau qui se trouve essentiellement en dessous de l’endroit où le capteur est placé, le capteur actif. La raison pour laquelle cette approche est apparue et la raison de sa popularité, si vous voulez, c’est qu’on croit toujours que le cerveau est mieux compris comme un ensemble de parties discrètes qui se parlent entre elles. Il est très clair que ce n’est pas la façon la plus utile d’y penser.
Le travail que j’ai fait suit vraiment les efforts pionniers du Dr Karl Pribram, qui était un neuropsychiatre, et il a développé à la fin des années 60 et dans les années 70, la théorie holonomique du cerveau et de la perception de la mémoire et de la conscience. Il savait que ce qui se passait dans la perception et la mémoire devait être ce que les physiciens appellent « phénomène d’interférence ». Il ne s’agissait pas d’une récupération de modèles stockés ou d’informations stockées propres à une région spécifique. En fait, il s’agissait plutôt d’une représentation holographique dans laquelle n’importe quelle partie peut reproduire l’image entière ou l’événement entier ou la mémoire entière dans ce cas.
Quand il a décrit ce sur quoi il travaillait avec des mathématiques très spécifiques, les mathématiques de l’holographie, il a été en mesure de comprendre exactement ce qui se passait et c’est essentiellement ce que nous faisons dans le logiciel. Il s’agit d’utiliser les mathématiques de l’holographie de façon dynamique pour modéliser ce processus dans le système nerveux central parce que la vérité est que le système nerveux central est largement interconnecté. On estime qu’à l’heure actuelle, l’ensemble du Web a une affinité étroite avec l’organisation du cerveau d’un enfant de deux ou trois ans. Et si vous pensez à ce que cela signifie, l’idée qu’il s’agit surtout de transmission axonale ou de processus dendritiques dans le système nerveux central lui-même n’a aucun sens. C’est comme le fait de prétendre que l’emplacement précis du CPU dans votre ordinateur fait une différence pour savoir s’il peut se connecter et utiliser l’Internet.
Gaby : Ainsi, par exemple, si je comprends bien, la neuroanatomie ou les neurosciences nous disent que la rétine, l’arrière du globe oculaire, fonctionne comme une caméra classique. Les lentilles se concentrent sur la scène et nous avons une image bidimensionnelle, mais ce Dr Karl Pribram dit : « Non, ce n’est pas exactement comme ça. C’est plus comme un autre processus qui nous fait vraiment produire une image holographique tridimensionnelle. »
Dr Brown : C’est exactement ça. La métaphore de l’œil comme étant une caméra est utile dans certains contextes. Par exemple, l’an dernier, les lentilles de mes deux yeux ont été remplacées par des lentilles artificielles. De ce point de vue, lorsque vous allez structurellement aux structures physiques réelles et que vous faites de la chirurgie ou quelque chose du genre, eh bien oui, alors vous pouvez dire d’accord, nous pouvons enlever les lentilles et les remplacer. Ces pièces peuvent être remplacées et c’est tout à fait logique. Mais lorsque vous commencez à regarder la rétine elle-même et comment la rétine elle-même est organisée et comment cela est organisé en termes de nerf optique et tout cela, cette image tombe complètement à l’eau. Cela ne correspond pas aux données observées. Une partie de ce travail a été fait par Friedman plus récemment. C’était dans les années 90, quelque chose comme ça, peut-être un peu plus tard. Il est très clair que toute cette idée organisationnelle selon laquelle il s’agit simplement d’une caméra ne correspond pas à la réalité.
C’est donc très intéressant de voir comment ces idées de Pribram qui ont vraiment commencé à se développer dans son travail original, même avec [Karl] Lashley, qui était un neurologue très précoce. En fait, Karl Pribram est celui qui a développé ou inventé le terme neuropsychologie. C’est intéressant. La plupart ne connaissent pas ce genre d’histoire, et encore moins le travail de quelqu’un qui, dans les années 70, l’avait vraiment conçu. Je veux dire, c’est fascinant.
J’ai eu la chance, quand j’étais plus jeune, non seulement de connaître ces mathématiques au lycée, mais quand je suis allé à l’université de Georgetown, j’ai pu entendre le Dr Pribram à ce moment-là, car il avait articulé toute cette approche. Connaissant ces mathématiques, j’ai eu une discussion avec lui à la fin de sa présentation. Ce qui est drôle, c’est qu’environ 25 ans plus tard, j’ai fait une présentation à une conférence de neurofeedback sur le travail que je faisais pour développer ce qui est devenu le NeurOptimal et le Dr Pribram était là et pendant l’une des pauses de la conférence, il est venu me voir et m’a dit : « Vous savez, ce que vous faites a vraiment résumé les 25 dernières années de ma vie professionnelle ». J’ai dit : « Eh bien, merci beaucoup. Vous ne vous en souvenez probablement pas, mais je vous ai entendu à Georgetown. » Et il m’a regardé, il a incliné la tête et il a dit : « Étais-tu ce gamin aux cheveux longs à l’arrière de la salle à poser des questions au sujet des mathématiques ? »Etj’ai dit :« Oui, c’était moi », et lui et moi avons noué une relation collégiale.
Au cours des années suivantes, nous avons fait des présentations conjointes parce qu’il comprenait vraiment ce que je faisais, ce que ma femme et moi étions en train de développer et il en était un ardent partisan. On s’est bien amusés ensemble. C’était un gars très intéressant avec une profondeur de connaissances étonnante. Une partie de ce qui m’a fait tant plaisir, c’est qu’en tant que neuropsychiatre, il s’intéressait vraiment à ce qu’il appelait « le coup d’envoi ». Il voulait dire par là ce qui se passait réellement dans les tissus. Comment ces choses se produisaient-elles ? Vous savez, comme ce qui a été impliqué dans cette zone du cerveau et ce qui a été impliqué dans ce genre de tâche coopérative dans tout le cerveau, etc., etc., et j’ai dit : « Je suis vraiment content que ça t’intéresse, parce que ça ne m’intéresse pas du tout. »
Je veux mettre au point un système qui peut essentiellement utiliser cela, quoi qu’il se passe, mais qui peut ignorer toute la spécificité parce que je considère que ce que je fais ressemble beaucoup plus à un logiciel (software) et que ce que vous faites est l’unité centrale (hardware).
Doug : C’est vrai.
Dr Brown : C’est donc une belle combinaison.
Gaby : Ça l’est.
Doug : Il semble donc que ces systèmes de neurofeedback linéaire fonctionnent sur un vieux modèle du cerveau.
Dr Brown : Oh, très certainement. Très certainement. Et, un vieux modèle de traitement numérique du signal. Si vous y pensez, l’idée que nous avons des « ondes cérébrales » n’a pas vraiment de sens parce qu’au minimum, ce ne sont pas des ondes. Au minimum, si vous faites l’extraction des caractéristiques, vous découvrirez que les signaux sont en fait mathématiquement des phaseurs. Vous n’en avez peut-être jamais entendu parler, sauf dans le contexte de Star Trek, où il s’agit d’un « phas-er », pas d’un « phas-or ». Mais si vous avez déjà ouvert une bouteille de vin, vous savez à quoi ressemble un tire-bouchon et, essentiellement, un phaseur est une sorte de tire-bouchon.
Maintenant, si vous regardez ce tire-bouchon que vous allez utiliser pour ouvrir votre bouteille de vin, et que vous le tournez latéralement pour ne pas le regarder sur sa longueur, mais que vous le regardez directement dans un angle de 90 degrés, cela ressemble à une vague parce que vous lui enlevez la nature sphérique. C’est juste de la façon dont vous le regardez. Ainsi, une partie de la raison de l’illusion que ce sont des « vagues » est que Hans Berger, dans son travail, a réalisé qu’il y avait de l’activité électrique. Ça faisait osciller l’aiguille. Alors il s’est dit, oh, laissez-moi remplacer l’aiguille par un stylo et mettre un morceau de papier à son contact et je pourrai voir ce que c’est en train de dessiner. Eh bien, lorsque vous réduisez un objet en quatre dimensions à deux dimensions, devinez quoi ? Ça aura l’air d’une vague, mais ce n’est pas vraiment une vague.
Gaby : C’est fascinant.
Lisez la deuxième partie de cet article
yogaesoteric
29 juillet 2018