Énorme – Fin de l’Euro : Mario Draghi valide et l’élite Européenne en panique entame « le Processus » à Davos !

La fin de l’Europe telle qu’on la connait est imminente, et l’heure approche vite – le ministre italien des Finances, Pier Carlo Padoan, s’en était déjà pris vertement à l’UE au début de cette année, en janvier, et plus particulièrement à la monnaie unique. Il avait affirmé mercredi, 18 janvier, à Davos que le problème de l’Europe « c’est l’euro » pointant du doigt le « populisme ».

L’EURO plonge après que Draghi insiste sur des « risques à la baisse », et minimise l’inflation

Dans la continuité, Mario Draghi a admis pour la 1ère fois qu’un pays peut sortir de l’euro et il a même expliqué comment – « Tout pays quittant la zone euro devrait solder son compte » a-t-affirmé dans une lettre à deux députés européens italiens.

Charles SANNAT résume cet événement historique :

« C’est une déclaration assez extraordinaire de Mario Draghi et qui est totalement passée inaperçue faute évidemment de reprise dans les médias. Pourtant, Mario Draghi, le gouverneur de la BCE, vient de dire que “ tout pays qui souhaiterait quitter la zone euro devrait au préalable solder ses comptes avec le système de paiements commun, a expliqué le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, dans une lettre à deux députés européens italiens ”. “Si un pays devait quitter l’Eurosystème, ses avoirs sur ou ses dettes à la BCE devraient d’abord être réglés en totalité ”, a-t-il écrit.

Pour l’Italie, par exemple, un tel solde représenterait 358,6 milliards d’euros à payer sur la base des données à fin novembre 2017 du système de paiements Target 2, qui enregistre tous les flux de paiements entre les pays membres de la zone euro.

Que cela veut-il dire ?

Que pour la première fois, Draghi confirme bien la possibilité qu’un pays puisse techniquement sortir de l’euro ! Que pour la première fois, Draghi avance même des éléments techniques à une telle sortie par un pays de la monnaie unique.

C’est évidemment un changement majeur ! Il est déjà trop tard et l’euro va mourir. La seule question est “ comment et quand ” ! »


Pendant ce temps, c’est la « Guerre civile idéologique » à Davos entre les dirigeants Européens divisés et les technocrates . Perdus suite au choc de l’élection de Trump, ils se déchirent tous quant à l’avenir de l’Europe, le « processus » d’autodestruction est lancé : « “ Aujourd’hui à Davos, la solidarité européenne s’est transformée en une guerre civile idéologique après que le Premier ministre hollandais, Mark Rutte, a qualifié les rêves de l’Union européenne de “ dangereuses fantaisies romantiques ”. “ L’idée même du renforcement des liens de l’Europe n’est plus, elle a disparu, ” a décrété le Premier ministre hollandais, Mark Rutte, après avoir rejeté les appels à un renforcement de l’union politique, qu’il a qualifiés de dangereuses fantaisies romantiques. “ Le moyen le plus rapide de détruire l’Union européenne est de continuer d’avancer pas à pas vers une sorte de super-Etat, ” a-t-il déclaré lors du Forum économique mondial. »

Ses commentaires ont touché au cœur de la bataille qui se joue aujourd’hui pour le contrôle du projet européen. Martin Schulz, président (non élu) du Parlement européen qui veut garder son pouvoir à tout prix à contre-attaqué : « Mr Schulz a qualifié de profondément malavisé l’abandon du rêve d’union politique. “ Qu’il s’agisse d’Angela Merkel, de Mark Rutte ou de qui que ce soit d’autre, quelqu’un devrait avoir le courage de dire que nous avons besoin de renforcer nos liens, aujourd’hui plus que jamais, parce que sans cohésion politique, l’Union européenne n’a pas d’avenir. ” »

En somme, c’est la panique générale chez les euro-atlantistes, l’Europe est confrontée à l’un des « plus grands défis de ces dernières décennies » a par exemple alerté Angela Merkel.

Le conflit entre Pays du nord excédentaires menés par l’Allemagne et ceux du sud – les fourmis – va s’accentuer. D’où le coup de pression de Schäuble qui a exhorté la BCE à relever ses taux, envoyant un message fort : « nous ne voulons PLUS de cette Europe » avait-il dit en substance. Tout s’est définitivement joué surement après l’élection en France de 2017.

Voici une vision globale pertinente de la situation, l’Europe telle qu’on la connait est juste en train d’exploser (et de nombreux pays vont certainement se rapprocher de la Russie, cf. par exemple ce papier: Seize Etats européens dirigés par l’Allemagne Veulent un accord sur le contrôle des armements avec la Russie). Pierre Lévy pointe ici la panique des élites mondialisées face à l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, et certaines analogies des deux côtés de l’Atlantique. Effarés, affolés, traumatisés, bouleversés, tétanisés, livides… On peine à trouver un qualificatif qui rende compte de l’état d’esprit des dirigeants euro-atlantiques, et de la presse qui leur est fidèle, au moment où Donald Trump accède à la Maison Blanche.

Et que dire des quelques poignées d’« idiots utiles » (selon la formule jadis prêtée à Lénine) qui, à Berlin, Paris ou Londres, ont défilé notamment avec ce délicieux slogan : « ce n’est pas mon président »… Que dire, si ce n’est pointer une ligne de fracture fondamentale qui s’esquisse progressivement tout autant dans de nombreux pays européens qu’aux Etats-Unis, et dans bien d’autres contrées du monde : entre des couches moyennes plutôt aisées, urbaines, intellectuelles et aspirant à la mondialisation ; et une classe ouvrière qui subit mépris et atomisation depuis des décennies. Entre les premiers qui pensent « valeurs », et les seconds « intérêt », voire survie sociale pure et simple. Entre d’un côté ceux qui se mobilisent « contre la haine » (!) ; de l’autre ceux qui se rassemblent pour l’emploi. Simplification outrancière ? Peut-être. Mais cette polarisation de classe qui émerge n’en est peut-être qu’à ses débuts. Et tant mieux si les seconds y regagnent cette dignité, cette existence et ce rôle collectifs qui leur ont été déniés par les chantres de la globalisation économique mais aussi idéologique.

« Si Monsieur Trump passe de la parole aux actes, alors oui, ce sera bien la fin d’un monde, l’amorce d’un changement d’ère historique. »

Pour l’heure, écoutons ces derniers. « C’est la fin du monde », a lâché Manuel Valls (BFMTV, 16/01/17), qui n’évoquait pas les résultats de la primaire socialiste, mais la perspective d’une « alliance entre Trump et Poutine ». « Donald Trump [est] décidé à détruire le projet européen », s’épouvante l’éditorial de Libération (18/01/17). Et Le Monde (19/01/07) sonne le tocsin : « le président des Etats-Unis s’est lancé dans une opération délibérée de déstabilisation de l’Allemagne (…) c’est toute l’Europe qui est attaquée ».

L’UE est confrontée à l’un des « plus grands défis de ces dernières décennies » alerte pour sa part Angela Merkel. Le Commissaire européen Pierre Moscovici s’étrangle : « on a une administration américaine qui souhaite le démantèlement de l’Union Européenne, ce n’est pas possible ! ». Quant au Secrétaire d’Etat américain sur le départ, il a exhorté le gratin des élites mondialisées réuni à Davos à se « rappeler pourquoi nous avons fait ce voyage de 70 ans ensemble ». John Kerry semble ainsi évoquer l’axe euro-atlantique… au passé.


Cette panique générale est compréhensible. Car, dans un entretien publié quelques jours avant sa prise de fonction, Donald Trump a confirmé les éléments qui faisaient déjà trembler tant Bruxelles que l’« establishment » de Washington lors de sa campagne électorale. Or, comme l’a fait remarquer Monsieur Valls, décidément inspiré, « on a oublié qu’un populiste peut vouloir mettre en œuvre son programme ».

Sera-ce le cas avec le nouvel hôte de la Maison Blanche ? Pour l’heure, la prudence doit rester de mise. Mais si Monsieur Trump passe, ne serait-ce que partiellement, de la parole aux actes, alors oui, ce sera bien la fin d’unmonde, l’amorce d’un changement d’ère historique.

Car qu’a dit le milliardaire dans l’entretien publié par les quotidiens allemand Bild et anglais The Times ? Que le Royaume-Uni a été « intelligent » de quitter l’UE ; que cette dernière n’était que le « véhicule de la puissance allemande » ; qu’il comptait bien que d’autres Etats imitent le Brexit ; qu’il se réjouissait de préparer un accord commercial séparé avec Londres ; que le libre-échange mondial (donc notamment le TTIP) était désormais caduc ; que l’industrie automobile allemande pourrait bien se voir imposer d’importants droits de douane si cela encourage l’emploi aux Etats-Unis ; et que la chancelière avait commis une « erreur catastrophique » avec sa politique de portes ouvertes aux réfugiés.

« Les citoyens seraient enthousiastes pour plébisciter une Union Européenne de plus en plus populaire et légitime. »

Pire – ou mieux : le nouveau président américain a confirmé qu’il jugeait l’OTAN « obsolète » ; qu’un grand accord avec Moscou visant au désarmement nucléaire « serait dans l’intérêt de beaucoup de gens » ; et que, conséquemment, les sanctions contre la Russie pourraient bien être remises en cause. Mobilisant tout son sens de la litote, le Secrétaire général de l’Alliance atlantique s’est dit « préoccupé ». Le Monde enrageait déjà fin décembre (22/12/16) : Monsieur Trump « “ veut être l’homme du renouveau industriel américain, pas le shérif d’un ordre démocratique occidental à maintenir et propager ”. Impardonnable ! A Davos, Joseph Biden, encore vice-président américain pour deux jours, a lancé un appel désespéré pour “ sauver l’ordre libéral international. ” »

Seize anciens chefs d’Etat ou de gouvernement et de ministres – essentiellement issus des pays d’Europe du Nord-est – avaient, peu avant, alerté contre le péril majeur d’un réchauffement des relations avec la Russie : « la confiance et l’amitié seraient une grave erreur », écrivaient-ils sans ciller.

Faut-il dès lors s’étonner de l’hystérie croissante contre la Russie ? Moscou est pêle-mêle accusé de promouvoir (avec un succès grandissant) ses médias publics à destination de l’Occident, d’envahir les réseaux sociaux par de fausses nouvelles, et de pirater les ordinateurs des institutions occidentales. Selon la CIA, la NSA, et le FBI – et Dieu sait que ces nobles échoppes ne peuvent dire que la vérité – Vladimir Poutine aurait ainsi influencé l’élection américaine en faveur de son favori et bien sûr sablé le champagne. Retransmis par Arte (06/01/13), le grand chef (sortant) du renseignement, James Clapper, a ainsi déclaré : « les Russes ont une longue expérience de l’ingérence électorale, qu’il s’agisse de leurs propres scrutins ou de ceux des autres ». Humour involontaire ?

Et déjà, l’hôte du Kremlin se préparerait à prendre en main les électeurs néerlandais, français, puis allemands, qui se rendent aux urnes en 2017, pour que les uns et les autres choisissent des formations anti-UE (ou réputées telles).

Car, évidemment, sans ces sombres manœuvres, les citoyens seraient enthousiastes pour plébisciter une Union Européenne de plus en plus populaire et légitime.

Encore une coupe, Vladimir Vladimirovitch ?

yogaesoteric

21 juillet 2017

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