Les expériences au seuil de la mort (11)

Par Alain Moreau


Lisez la dixième partie de cet article

I. Les études de Sam Parnia et Pim Van Lommel :

Voici deux études qui constituent une brèche dans le dogme relatif à l’absence de conscience sans cerveau :

1. Sam Parnia :


 

Sam Parnia

Sam Parnia, un médecin du « Southampton General Hospital » (Angleterre), a fait état d’une étude relative au suivi de patients ayant subi une attaque cardiaque. Il est arrivé à la conclusion que la conscience peut perdurer alors que le cerveau a cessé de fonctionner et que le patient a été déclaré cliniquement mort. On se trouve en présence d’un groupe d’individus qui, bien que n’ayant alors pas d’activité cérébrale, ont néanmoins « des processus de pensée lucide et bien structurée », une mémoire et un raisonnement…

Lors de la première étude, 63 patients ont été interviewés, ceux-ci ayant subi une attaque cardiaque et ayant été déclarés cliniquement morts. Ils sont évidemment revenus à eux. L’entrevue a eu lieu moins d’une semaine après l’expérience de chacun. 56 sujets n’avaient aucun souvenir de leur période d’inconscience, mais 4 sujets ont eu une NDE (avec une pensée et un raisonnement lucides, un sentiment de paix, de joie et d’harmonie, une lumière brillante, la communication avec de proches décédés).

Depuis cette première étude, Sam Parnia et ses collègues ont trouvé plus de 3500 personnes ayant gardé des souvenirs lucides de la période pendant laquelle elles étaient reconnues cliniquement mortes. L’une d’elles est un enfant qui n’avait que 2 ans et demi lorsque son cœur a cessé de battre. Il dessina ultérieurement comme un ballon rattaché à lui, et il déclara :

« Quand tu meurs, tu vois une lumière vive et tu es attaché à une corde. »

Six mois après l’accident, il continuait à dessiner la scène.

Sarah Tippit précise que Sam Parnia « émet l’hypothèse selon laquelle la conscience humaine serait en mesure de travailler indépendamment du cerveau, utilisant la matière grise comme mécanisme de manifestation de la pensée, tout comme un téléviseur traduit les ondes en images et en sons ».

2. Pim Van Lommel :

Une autre étude a été réalisée en Hollande par le cardiologue Pim Van Lommel, au cours de laquelle ont été interviewés 344 survivants à des arrêts cardiaques, issus de dix hôpitaux.

41 sujets, soit 12 %, ont rapporté avoir vécu une NDE.

Cette étude a été publiée dans la revue médicale de référence « The Lancet ». La revue « Sciences et avenir » précise que le pourcentage des patients ayant eu une NDE est de 18 %. Voici ce que note le cardiologue :

« Ce qui est troublant, c’est que ce pourcentage de 18 % est beaucoup trop faible pour s’accorder avec l’explication scientifique actuelle ! Si l’EMI est un phénomène physiologique, causé par un manque d’oxygène dans le cerveau, toutes les personnes dans le coma devraient plonger dans cet état. Or, ce n’est pas le cas. Ce chiffre ne peut pas davantage se satisfaire de l’explication psychologique, c’est-à-dire la crainte de la mort. A cause de la soudaineté de l’attaque, seulement un faible pourcentage de patients s’est rendu compte de ce qui lui arrivait et a pris peur. Il y a là un mystère. »

Pin Van Lommel pose cette question :

« Est-ce que le cerveau ne pourrait pas être une sorte de poste récepteur, comme la radio, pour la conscience et la mémoire ? De la même façon que ce que vous percevez en ce moment n’est pas en vous. Ce sont des ondes électromagnétiques qui sont rendues visibles et audibles pour vos organes sensoriels. Cela expliquerait pourquoi tous les patients de notre étude cliniquement morts – EEG plat, aucune activité du cortex, pupilles fixes et dilatées, perte des réflexes –, ont pourtant fait état d’une conscience totalement claire et de sensations très bien définies. »

II. NDE et psi :

Les facultés psi sont l’expression de centres psychiques localisés au niveau du corps subtil (eux-mêmes étant en relation avec certaines glandes endocrines).

Ne peut-on s’attendre à ce que les sujets NDE manifestent de telles capacités ?

Effectivement, de nombreux sujets NDE ont manifesté de telles aptitudes. Susan Blackmore en est réduite à déclarer, de façon simpliste et réductrice, que lorsque « les gens prétendent avoir eu une vision paranormale lors d’une EMI, cela peut être un mélange d’invention, d’exagération et de pur hasard – ils cherchent désespérément la preuve d’une vie après la mort ». Il est vrai que Susan Blackmore a tout intérêt à tenir ce genre de discours nihiliste, car reconnaître que des sujets NDE manifestent des aptitudes psi, c’est mettre en danger le bien-fondé de ses interprétations réductionnistes visant à expliquer les NDE par la sécrétion d’endorphines et l’anoxie. Or, nous avons vu (voyez la première partie) que ces explications étaient obsolètes. Ce qui n’empêche pas un certain nombre de « retardataires » de continuer à les mettre en avant… Diverses études ont en fait montré que de nombreux sujets ayant vécu une NDE ont vu se développer leurs facultés psi. Ainsi, Melvin Morse a constaté que les sujets NDE vivaient beaucoup plus souvent des phénomènes psi (précognition, etc.) que le reste des gens :

« Lorsque je trace le graphisme comparatif entre le nombre d’expériences psi, rapportées par les témoins de l’étude, et celui relatif aux expériences du groupe témoin, le premier fait l’effet d’un gratte-ciel à côté d’un pavillon. »

Melvin Morse observe que « les témoins font quatre fois plus d’expériences psi vérifiables que les gens qui n’ont jamais eu de NDE ».

 

Kenneth Ring

De son côté, Kenneth Ring a remarqué que les perceptions extrasensorielles étaient fréquentes parmi les rescapés de NDE qu’il a étudiés. Il a abouti à la conclusion que les NDE stimulent le développement psychique, ce qui est étayé par les études de Bruce Greyson (psychiatre de l’Université du Michigan) et de Richard Kohr.

Bruce Greyson distribua à 80 rescapés un questionnaire, dû au parapsychologue John Palmer, visant à analyser notamment les différents phénomènes psychiques. Analysant les 69 questionnaires qui lui furent renvoyés, il découvrit une augmentation globale hautement significative dans les phénomènes psi rapportés après la NDE.

Richard Kohr, membre de l’ARE (la Fondation Cayce, en Virginie), a distribué un long questionnaire à 700 membres de l’association. Il eut 547 réponses. L’échantillon fut divisé en trois catégories :

– Les « expérienceurs » ou sujets NDE. (84 sujets.)
– Les gens ayant frôlé la mort sans NDE. (105 sujets.)
– Et les autres personnes (au nombre de 358) qui constituaient le groupe témoin.

Certaines questions portaient sur les phénomènes psychiques, la méditation, les rêves et les NDE. Richard Kohr a constaté qu’en général il n’y a pas de différence entre les personnes ayant frôlé la mort sans NDE et le groupe témoin, mais que les sujets NDE ont une tendance significativement plus élevée à faire état d’expériences psi ou reliées aux phénomènes psi, telles que des perceptions extrasensorielles en général (que ce soit à l’état de rêve ou à l’état de veille), de la psychokinésie, des « apparitions » ou des expériences extracorporelles.

Kenneth Ring mentionne en outre ce qu’il appelle « le flash prémonitoire personnel » survenant ordinairement dans le contexte de l’évaluation de la vie que fait le sujet au cours de la NDE, mais parfois aussi lors d’une vision ultérieure.

III. Une porte ouverte sur l’Au-delà :

Nous avons vu que les diverses interprétations réductionnistes (hallucinations, explications physiologiques, etc.) ne résistent pas à un examen détaillé du contenu des NDE.

Comme le fait observer Jean-Pierre Jourdan, les hypothèses physiologiques, etc., censées expliquer les NDE, semblent négliger le fait que durant ces dernières « la conscience est parfaitement claire, la pensée souvent accélérée, la mémoire extrêmement efficace (sans parler des phénomènes de mémoire panoramique, la mémorisation de l’expérience est toujours très précise, les témoins semblent même la revivre quand ils la racontent) ». Or, cette expérience se produit très souvent à un moment où, précisément, souffre le cerveau, « dont on suppose, faute de preuve du contraire, qu’il est le siège de la pensée, mais aussi de la conscience ».

« Si, en effet, il n’a pas été retrouvé de relation de cause à effet entre l’hypoxie et les NDE, si bon nombre d’expériences sont survenues chez des sujets ne souffrant ni d’hypoxie ni d’hypercapnie, ni même d’aucun traumatisme physique ou de maladie, un bon nombre aussi sont survenues pendant des arrêts cardio-vasculaires (dont certains sont survenus au cours d’une anesthésie), pendant des noyades ou à la suite d’intoxications.

De ce fait, la NDE a toute l’apparence d’une expérience indépendante de l’état fonctionnel du cerveau. » (J.-P. Jourdan)

Les interprétations physiologiques, neurologiques, psychologiques, sont tout à fait inaptes à expliquer diverses caractéristiques des NDE, parmi lesquelles on peut citer :

a) L’observation, par les rescapés NDE, des procédures de réanimation, ainsi que d’autres perceptions qui ne sont pas perceptibles, justement, par le sujet dans son corps physique :

Jean-Pierre Jourdan remarque que dans de nombreux cas les rescapés ont décrit avec précision le déroulement de leur réanimation et ce qui se passait dans la salle d’attente ou dans d’autres parties de l’hôpital, comme « cette enfant qui, au retour de sa NDE, a parlé à ses parents de son frère aîné qu’elle venait de rencontrer et qui l’attendait ». Elle « avait bien décrit un premier enfant qui était décédé avant sa naissance et dont ses parents ne lui avaient jamais parlé ».

Dans un article paru dans le numéro 310 (septembre – octobre 2004) de « Le monde de l’inconnu », Jocelin Morisson évoque deux cas de perception d’objets ou de situations non visibles normalement : celui de Jean Morzelle et celui de Nine Laügt (dont le livre, « La porte blanche », a été publié, en 2003, aux éditions Les 3 Orangers). Ces deux témoins de NDE sont passés dans une émission de Marc Menant (Europe 1) le 4 juillet 2004.

 

– Jean Morzelle :

Jean Morzelle est l’auteur de « Témoignages d’éternité » (éditions Aquarius, 2003) et de « Tout commence… après » (éditions CLC, 2007). Il a témoigné, notamment, à l’antenne de « Sud Radio », le 3 février 2007, l’émission ayant été rediffusée le 8 avril 2007.

Le 9 juin 1949, Jean Morzelle a été emmené dans un hôpital militaire de Toulouse pour y être opéré en urgence, suite à une grave blessure à la poitrine. Ayant repris conscience, il s’est vu « flotter » près du plafond d’une salle d’opération, « un corps » (le sien) se trouvant sous lui, allongé sur une table. Il n’avait pas reconnu son propre corps. Il vit les médecins s’affairer autour de la table et constata qu’il pouvait « zoomer » instantanément sur des détails : le gant de latex du chirurgien, la lame du scalpel, etc. Il pouvait, sans se déplacer, voir « dans toutes les directions à la fois » ou « depuis des angles différents », et même au travers des objets.

Son attention se porta sur une plaque métallique fixée sous la table d’opération, elle-même recouverte d’un drap, et il put lire sur cette plaque la mention «Armes et Cycles de Saint-Etienne », en lettres blanches sur fond vert. Il traversa, sans effort, un mur de la salle, en ressentant la texture des briques et des galets de Garonne. Il se retrouva à l’extérieur et remarqua un garage à vélos situé en contrebas du mur. Puis il se retrouva flottant de nouveau dans la salle d’opération. Il constata qu’il pouvait entendre les paroles prononcées par les médecins et les infirmières avant que ceux-ci ne les énoncent réellement, comme une sorte d’écho inversé. Il ressentit la nausée qui avait saisi une infirmière. Il savait qu’elle allait s’évanouir, ce qui se produisit dans la seconde suivante.

Jean Morzelle entreprit, ensuite, de se déplacer dans les salles adjacentes. En traversant une vitre, il ressentit, pour la première fois, une sensation « d’étirement » de son corps. Il avait cependant conscience de ne pas avoir de corps au sens propre. Il découvrit une salle d’eau, puis une salle d’attente où une femme était assise.

Revenu à nouveau dans la salle d’opération, il observa une sorte de tourbillon qui prit forme près du sol. Il fut « aspiré » par ce « vortex » et parcourut lentement un tunnel aux parois cotonneuses, au bout duquel une lumière semblait grandir pour devenir de plus en plus brillante et éclatante.

« Parvenu face à cette lumière, qui l’entoure complètement, Jean Morzelle arrive au terme de son expérience : il ressent une étrange impression qui mêle une joie indescriptible, un amour infini et une connaissance absolue. Contrairement à d’autres, il ne va pas “ fusionner ” avec cette lumière pour vivre la phase dite “ transcendantale ” de l’EMI ; il va malgré lui rebrousser chemin et se retrouver de nouveau au-dessus de ce corps dans la salle d’opération. Il se sent attiré vers ce corps et le réintègre par le sommet du crâne, à l’emplacement de la fontanelle, “ comme une main épouse un gant ”. » (J. Morisson)

Quand Jean Morzelle, une fois « réveillé », a dit à son chirurgien qu’il avait vu une plaque sous la table d’opération, celui-ci alla vérifier. Il constata la présence réelle de la plaque, avec la mention « Armes et Cycles de Saint-Etienne » en lettres blanches sur fond vert. Dès qu’il a pu se lever, Jean Morzelle a demandé à ce qu’on l’approche de la fenêtre de sa chambre, où il a pu constater la présence d’un garage à vélos en contrebas du mur qu’il avait « traversé » durant son expérience de décorporation.

Lisez la douzième partie de cet article
 
 

yogaesoteric

4 novembre 2019



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