Peut-on estimer la capacité de la mémoire humaine en octets ?

 

Plusieurs équipes de recherches se sont prêtées au jeu de l’estimation de la capacité de stockage du cerveau humains en octets, même si la comparaison entre la mémoire informatique (composé de mémoire vive, flash…) et la mémoire humaine (qui se compose de 5 systèmes : mémoire de travail, sémantique, épisodique, procédurale, perceptive) a des limites.

La tâche s’avère pour l’instant impossible pour l’organe en entier tant il y a de connexions, alors les scientifiques partent d’une estimation de la capacité d’une petite zone du cerveau qu’ils extrapolent. Dernière estimation en date en 2016 : au moins 1 pétaoctet (10 puissance 15 octets, soit 1 million de gigaoctets), selon des neurologues du Salk Institute à La Jolla aux États-Unis . Sachant que la capacité de stockage des quatre géants du web que sont les GAFA (Google, Facebook, Amazon et Microsoft) stockeraient à eux seuls 1.200 pétaoctets de données !

 
Nos souvenirs et nos pensées dépendent de l’activité chimique et électrique de notre cerveau.

Pour faire cette estimation sur le cerveau, dix fois plus élevée que la précédente, les chercheurs du Salk Institute ont reproduit en 3D une petite partie de l’hippocampe de rats, région jouant un rôle fondamental dans la mémoire. Une infime partie même, puisque la zone reconstituée en 3D (voir vidéo ci-dessous) fait à peine la taille d’un globule rouge, soit quelques micromètres. On y voit neurones, synapses (zones de connexion entre neurones) et cellules gliales (jouant un rôle de soutien et de protection du tissu nerveux) de cette zone.

26 tailles de synapses correspondent à 4,7 bits d’information

Les chercheurs ont ainsi fait une découverte étonnante : alors que les synapses sont habituellement classées en 3 catégories (petites, moyennes et grandes), ils ont repéré des tailles intermédiaires. « Nous avons été surpris de constater que la différence dans les tailles des paires de synapses étaient très petites, environ 8 % de différence de taille seulement, expliquait Tom Bartol, co-auteur de l’étude, lors de la publication de celle-ci. Personne n’imaginait une si petite différence. » En fait, il n’existe pas 3 catégories de synapses, mais 26 selon ces travaux !

L’intérêt de cette découverte est qu’elle permet de mesurer le nombre d’informations pouvant être stockées dans les connexions synaptiques. « Traduits en langage informatique, 26 tailles de synapses correspondent à 4,7 bits d’information, précisait Tom Bartol. Or, auparavant, nous pensions que le cerveau n’était capable que de stocker l’équivalent d’un ou deux bits de mémoire de courte et longue durée dans l’hippocampe. » De plus, un cerveau adulte génère une puissance continue d’environ 20 watts (l’équivalent d’une ampoule basse consommation), ce qui signifie qu’il peut stocker des informations précises avec peu d’énergie.

 

yogaesoteric
8 février 2020


 

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