50 bienfaits de la méditation (2)

Lisez la première partie de cet article

11 – Je médite et je n’ai plus de bouffées de chaleur (ménopause)


 


Sous la direction de James Francis Carmody de l’Université du Massachusetts et ses collègues, une étude a été menée avec 110 femmes qui rapportaient, en moyenne, cinq bouffées de chaleur ou sueurs nocturnes par jour au début de l’étude. La moitié des participantes recevait un entraînement à la méditation selon l’approche dite de « réduction du stress basée sur la pleine conscience » (MBSR). Elles tenaient un journal concernant leurs symptômes. Après l’entraînement, les femmes ayant pratiqué la méditation étaient moins dérangées par les bouffées de chaleur (réduction de 15% contre 7% dans le groupe de comparaison). 20 semaines plus tard, la réduction était de 21% comparativement à 11%. L’intensité des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes n’étaient cependant pas diminuées. Malgré cela, les participantes rapportaient une amélioration de la qualité de vie, une amélioration de la qualité du sommeil et une réduction du stress perçu.

12 – Je médite et je suis moins sensible à la douleur

Réduire sa douleur grâce à la méditation ? Je dis oui ! Et voici 2 études qui vous prouvent que c’est le cas.

– Dans le cadre d’une étude, le Docteur Fadel Zeida, de l’Université Wake Forest (Caroline du Nord) et ses collègues ont noté une diminution d’environ 40% de l’intensité de la douleur et de 57% du niveau d’inconfort y étant lié chez des sujets qui n’avaient jamais médité auparavant. Ces participants avaient suivi une formation de méditation au préalable et avaient appris à contrôler leur respiration. En comparaison, la morphine et les médicaments contre la douleur font décliner celle-ci de 25%, souligne le Dr Zeidan dans un article publié dans le Journal of Neuroscience d’avril 2011.

– Des chercheurs américains (Salt Lake City) ont cherché à comprendre si la méditation pouvait soulager les patients et ainsi réduire la dose d’anti-douleurs. L’équipe de chercheurs a sélectionné 244 patients hospitalisés (University of Utah Hospital) souffrant de douleur (suite à une maladie ou une opération chirurgicale). Ils ont constitué 3 groupes avec 3 programmes d’une durée de 1 an : méditation de pleine conscience et programme de gestion de la douleur. Leurs résultats ( Journal of General Internal Medicine) montrent que le groupe ayant suivi le programme de méditation de pleine conscience notait une baisse de la douleur de 29%. Le groupe qui a suivi les séances d’hypnose indiquait une réduction de la douleur de 23%. A titre de comparaison, ces taux correspondent à « un niveau de soulagement proche de celui obtenu avec la prise de 5 milligrammes d’oxycodone, un analgésique très puissant de la famille des opioïdes. » (Le groupe ayant participé au programme de gestion de la douleur ont éprouvé une baisse de la douleur de 9%). Lien vers l’étude complète en anglais.

– Des chercheurs américains ont comparé une méditation de pleine conscience à un programme de bien être mis au point pour correspondre à la méditation (mais sans la technique de pleine conscience). Par exemple, le premier groupe a fait de la marche en pleine conscience alors que le deuxième groupe a fait de la marche seule. Pour mener à bien leur expérience les chercheurs ont provoqué un stress psychologique (« test de stress social Trier ») chez les participants. Ils ont également appliqué sur leur peau une crème contenant de la capsaïcine (composant actif du piment) pour provoquer une réaction inflammatoire avant de soumettre les participants à une des deux techniques de gestion du stress. Les résultats sont surprenants : la méditation de pleine conscience a été plus efficace pour réduire l’inflammation (même si les 2 techniques ont été efficaces). Ces résultats suggèrent donc que la technique de pleine conscience est plus efficace que les autres pour diminuer l’inflammation et donc peut être bénéfique pour les personnes touchées par des maladies inflammatoires ou des douleurs chroniques.

13 – Je médite et mon cerveau est mieux oxygéné

Le cerveau utilise environ 3 fois plus d’oxygène pour fonctionner que les muscles. L’oxygène est vital pour le fonctionnement du cerveau (merci Florine on a appris quelque chose là) et là encore, grâce à la méditation, vous apprenez à mieux respirer et qui dit meilleure respiration, dit meilleure oxygénation du cerveau.

D’après le rapport de Banquet, quelques minutes de méditation « suffiraient à entraîner des variations respiratoires, cardio-vasculaires et humorales d’une ampleur étonnante. » Une étude rassemblant 36 sujets ayant 6 à 24 mois de pratique méditative nous a montré que :

– la fréquence respiratoire diminue beaucoup (4 respirations par minute)
– on observe une diminution de la quantité d’air inhalée (1L par minute en moyenne)
– il y a une réduction équilibrée de la consommation d’oxygène et du rejet de gaz carbonique

En conclusion, il s’agit d’une diminution du besoin de l’organisme en oxygène. Cela correspond à une diminution de 20 % du métabolisme de base. Les chercheurs expliquent que ce n’est en aucun cas une carence en oxygène.

14 – Je médite et je fais régresser les symptômes de la maladie d’Alzheimer


 


Un institut californien (Buck Institute for Research on Aging) s’est consacré à la recherche sur le vieillissement. Avec l’Université de Californie (États-Unis), les chercheurs ont réalisé une étude avec un groupe de patients qui suivaient un programme (MEND) combinant méditation, alimentation, yoga, exercice physique… L’étude a donc été pratiquée avec 10 patients (dont 9 qui présentaient une prédisposition à la maladie neurodégénérative) qui présentaient un déclin cognitif (Alzheimer débutant ou stade précurseur (MCI). Leurs résultats sont très prometteurs : les patients ont vu leur déclin cognitif s’inverser et leur mémoire s’améliorer. Les patients suivaient pendant 24 mois le protocole MEND (amélioration métabolique pour la neurodégénescence) du chercheur Dale Bredesen :

« Exemple de protocole MEND personnalisé :

– Alimentation : minimiser les sucres simples (glucose) et l’inflammation par la consommation de fruits et légumes.

– Réduire le stress en exerçant le yoga

– Méditer 20 minutes, 2 fois par jour

– Prendre de la mélatonine le soir pour améliorer son sommeil et dormir au minimum 7- 8 heures par nuit

– Jeûner 12 heures entre le dîner et le petit déjeuner »

Selon les chercheurs, une amélioration cognitive subjective marquée ou claire a été observée pour tous les patients. Une amélioration nette aux tests de neuropsychologie a été observée pour 6 patients. Et chez l’un des patients, l’IRM révèle une récupération du volume de l’hippocampe (structure cérébrale essentielle à la mémorisation, qui se réduit avec la maladie). Pour aller plus loin, lisez l’étude complète en cliquant ici.

15 – Je médite et j’augmente ma créativité

Selon le Dr John Fagan (biologiste moléculaire à l’Université de Management Maharishi), pratiquer la méditation deux fois par jour peut augmenter considérablement la créativité.

Une étude parue dans The Journal of Creative Behavior montre qu’une pratique méditative régulière augmente le flux sanguin vers le cerveau et affecte les ondes cérébrales. Ce qui permet au méditant d’accéder à des niveaux de conscience plus profonds.

Le docteur Fred Travis (chercheur spécialiste du cerveau aux Etats-Unis) et la Docteur Yvonne Largosen (chercheur spécialiste de la qualité du management et professeur à l’Université de l’Ouest en Suède) se sont également intéressés à ce sujet. Ils ont publié une étude dans le Creativity Research Journal où ils révèlent qu’une plus grande créativité relève d’un « cerveau plus intégré ». Le concept de « cerveau plus intégré » fait référence à la capacité des différentes parties du cerveau à communiquer entre elles et à fonctionner de façon cohérente. Leur étude a été menée sur 21 ingénieurs suédois en développement produits (qui ont un niveau élevé de créativité).

Les données ont abouti à une forte correspondance entre une plus grande flexibilité et originalité dans les tests de créativité verbale et figurative, et des niveaux plus élevés « d’intégration du cerveau ». « Cette étude », ajoute le Dr Travis, « et d’autres qui ont été menées précédemment avec le Dr Harald Harung et la Dr suédoise Yvonne Lagrosen nous conduisent à penser qu’un “ cerveau intégré ” peut être le facteur intérieur qui mène au succès extérieur ». Mais est-il possible d’augmenter le niveau « d’intégration du cerveau » ou bien s’agit-il uniquement d’une question de gènes, de nature, de culture ou d’environnement favorables ? Différentes études de la pratique de la Méditation Transcendantale ont montré que la pratique régulière de cette technique augmente les niveaux « d’intégration du cerveau ».

16 – Je médite et ça m’aide à perdre du poids

Aussi dingue que cela puisse paraître, la pleine conscience peut vous être utile pour lutter contre les grignotages. Des chercheurs de l’Université Swansea et de la ville de Londres se sont penchés sur une stratégie efficace pour lutter contre le grignotage. Ils ont mené une étude dans laquelle les individus devaient ne pas céder aux tentations (ex. : manger du chocolat) et ce grâce à une technique de pleine conscience. Les résultats ont été publiés dans le journal britannique Health Psychology. Il en ressort que les patients qui ont suivi la méthode de pleine conscience dans le but de ne pas céder à la tentation ont tous réussi (comparé aux autres groupes) : ils ont mangé 3 fois moins de chocolat que les deux autres groupes tests.

17 – Je médite et je deviens plus empathique

 

« Nous savions que la méditation pouvait augmenter le bien-être physique et psychologique », confie Paul Condon (chercheur). « Nous voulions savoir si cela pouvait aussi augmenter l’empathie. » C’est une étude publiée dans le journal Psychological Science qui nous l’indique: la méditation ferait de nous de meilleures personnes.

Cette étude a été menée par des psychologues de la Northeastern University et de l’université Harvard (Boston). Les participants se sont soumis à un programme de 8 semaines de méditation. Après cela, les tests ont commencé. Il s’agissait de mettre à l’épreuve la compassion des participants. Comment ? En les faisant s’asseoir dans une (fausse) salle d’attente en compagnie d’une personne en béquilles, présentant des signes de souffrance extrême et d’une autre, assise sur sa chaise, stoïque (ces personnes étaient des acteurs employés pour l’occasion Winking smile).

Au final, 85% des personnes ont aidé le souffrant. « L’aspect le plus surprenant de cette découverte est le fait que la méditation ait donné envie aux participants de se comporter de manière vertueuse, et ce même face à une norme qui nous dicte de ne pas agir ainsi, » explique David DeSteno, qui dirigeait l’étude. « Le fait que l’autre acteur ne réagisse pas créait un effet de marginalisation qui tend normalement à réduire la volonté de se démarquer. »

18 – Je médite et je me libère de mes addictions

Cela fait des années que vous testez, sans succès, toutes les méthodes pour arrêter de fumer ? Savez-vous que la méditation peut vous aider dans votre sevrage tabagique ? Pour preuve, une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, montre qu’une forme particulière de méditation de pleine conscience, appelée « entraînement fédérateur du corps et de l’esprit » ou IBMT (Integrative Body-Mind Training), donnait une plus grande maîtrise de soi aux fumeurs et leur permettait de réduire leur consommation, sans même qu’ils s’en aperçoivent. L’IBMT est une technique chinoise de méditation de pleine conscience impliquant l’imagerie mentale, l’entraînement de pleine conscience et la relaxation.

Cette fois-ci, une étude concernant l’alcoolisme, réalisée par le Dr Sarah Bowen. Elle a étudié 2 groupes de personnes présentant une dépendance à l’alcool. Le premier groupe a suivi un programme de pleine conscience et le deuxième groupe a suivi un programme standard en 12 étapes. Il est apparu que seul 8% des personnes du premier groupe avait rechuté après 1 an, contre 20% des personnes du deuxième groupe.

19 – Je médite et je ne prends plus de médicaments

La méditation peut constituer une très bonne alternative aux médicaments. Dans cette étude, on vous prouve que la méditation peut être utilisée dans le but de palier aux anti-dépresseurs. Dans un essai en « double aveugle » (méthode qui permet de comparer 2 traitements), l’équipe de Willem Kuyken (professeur en psychologie à l’université d’Oxford) a évalué l’efficacité de la méditation par rapport aux antidépresseurs. Pour ce faire, 480 patients qui ont connu au moins 3 épisodes dépressifs importants ont été traités soit par méditation soit par antidépresseurs.

L’étude a duré plus de 2 ans, les 2 « traitements » se sont révélés « positifs » pour éviter ou retarder les rechutes dépressives. Pour autant, les chercheurs n’ont pas pu établir une supériorité de la méditation sur les antidépresseurs en termes d’efficacité. Les auteurs de l’étude estiment toutefois que « cette étude, ajoutée aux précédents travaux, donne des preuves solides de l’efficacité » de la méditation de pleine conscience « pour les patients qui veulent une alternative » aux antidépresseurs. Et c’est également une alternative efficace pour les personnes qui ne tolèrent pas les antidépresseurs.

20 – Je médite et je suis plus heureux(se)

En novembre 2015, lors d’une conférence TEDx, Robert Waldinger (psychiatre et professeur à la Havard Mecidal School) a révélé l’aboutissement d’une très longue étude. Pendant 75 ans (oui oui 75 ans, vous avez bien lu), des chercheurs ont suivi méticuleusement le quotidien de 724 hommes (et pourquoi pas des femmes ?). L’étude portait sur le bonheur. L’étude a commencé en 1938 et depuis 4 directeurs d’études se sont succédés pour mener à bien les recherches. A noter que, généralement, les études de cette ampleur s’arrêtent au bout d’une dizaine d’années (faute de moyens). La conclusion de cette étude à couper le souffle est que « L’amour est tout ce qui compte chez l’être humain pour être heureux ».

Ci-dessous, la vidéo-conférence donnée par Robert Waldinger :

Les résultats de cette étude montrent que les relations humaines sont plus que bénéfiques pour le bien-être tandis que la solitude a l’effet inverse. On apprend que les individus les plus connectés à leur famille, à leurs amis et à leur cercle social sont non seulement plus heureux mais aussi en meilleure santé. Et quoi de mieux que la méditation pour être plus connecté au moment présent ? La méditation c’est l’essence même du moment présent, être ici et maintenant et profiter de l’instant présent. C’est pourquoi, les gens qui pratiquent régulièrement la pleine conscience sont plus heureux que la moyenne.

Lisez la troisième partie de cet article
 
 

yogaesoteric

25 juillet 2019

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