Inceste et abus rituels soi-disant « initiatiques » dans la secte maçonnique : témoins profanes

 

Le témoignage suivant est un extrait du livre « Terror, Trauma and The Eye In The Triangle » (Terreur, trauma et l’œil dans le triangle: la présence maçonnique dans l’art et la culture contemporaine) paru en 2007. Lynn Brunet révèle que son père franc-maçon a abusé d’elle sexuellement lorsqu’elle était toute petite… Il lui a aussi avoué l’existence de certaines factions maçonniques qui pratiquent les abus rituels sur les enfants et l’omerta totale qui couvre ces horreurs :

« La participation de mon père à la Franc-maçonnerie l’a conduit au fil des années à rejoindre la loge Bleue et la loge Rouge de notre région (Australie). Cela signifiait qu’il devait s’y rendre une ou deux fois par semaine, ainsi que pour les dîners (agape) ou les fêtes comme Noël qui réunissent alors les familles. Au début des années 80, il fréquentait encore beaucoup la loge. Par la suite, pendant mon adolescence, il a rejoint l’Ordre rosicrucien et ma sœur aînée les a également rejointes à l’âge adulte.

C’est ainsi que notre famille est devenue un centre de discussion sur les expériences “ mystiques ”, l’hypnose de groupe, on faisait des soirées avec d’autres rosicruciens. Il y avait donc beaucoup d’intérêt pour toutes les activités de ce genre, dites “ illuminées ”. Mon père avait “ vu la lumière ” à travers une expérience soi-disant “ mystique ” et il a passé de nombreuses années à essayer de retrouver cette sensation par toutes sortes de moyens. Il avait même construit un caisson d’isolation sensorielle dans notre arrière-cour. Il nous prêchait aussi régulièrement ses croyances sans toutefois nous dévoiler ses secrets. Ces discussions unilatérales sur la soi-disant vérité mystique nous étaient toujours confiées individuellement avec l’exhortation à considérer la solitude comme une des valeurs les plus importantes. J’avais développé un profond ressentiment face à la supériorité de son “ illumination ”, mais étant encore petite, je n’étais pas en mesure moi-même de m’expliquer cela. Il avait toujours semblé être un homme doux, mais j’ai toujours ressenti vaguement et inexplicablement qu’il m’avait utilisé pour développer sa propre soi-disant spiritualité. De ce fait, j’avais une résistance à rejoindre la Rose-Croix jusqu’à mes 20 ans où j’y suis finalement rentrée pour recevoir des cours par correspondance. Cependant la première fois que j’ai visité le Temple à Redfern, j’ai eu un terrifiant sentiment d’appréhension et c’est pourquoi je me suis retirée de l’Ordre.

Alors que les années avaient passée, je me suis souvenue des abus sexuels de mon père lorsque j’étais enfant. Ces sentiments décrits précédemment trouvaient donc leur explication. Je découvrais aussi que les abus sexuels et l’inceste étaient tissés à travers l’histoire de la famille sur au minimum trois générations. Les années d’enfance de ma mère s’étaient passées dans un cadre militaire, dans l’armée Britannique. Son père était musicien et il occupait le poste de chef d’orchestre dans son régiment. Très tôt elle a été abusée, alors qu’elle vivait à Ceylan. Des abus qui ont été refoulés jusqu’à sa quarantaine. Mon père aussi avait subi des abus sexuels dans l’enfance, il a été violé par un prêtre catholique à l’âge de huit ans. Il y avait également des relations incestueuses dans sa famille (…)

De l’extérieur, ma famille apparaissait comme normale, mais le poids accumulé de cette histoire familiale, chargée de traumatismes et d’une tension constante, était un lourd fardeau à porter pour chaque génération (…) Au cours de ces dernières années, alors que les énigmes de ma propre expérience étaient résolues, j’ai essayé de leur parler de ce que je me souvenais. Heureusement pour moi, ma mère a été capable de se rappeler la nuit où mon père m’a violé à l’âge de quatre ans et donc de valider l’expérience de sa fille. Cependant, l’abus rituel allait au-delà de leur compréhension, ce qui se comprend à bien des égards. En milieu d’année 2004, mon père a commencé à développer la maladie d’Alzheimer. Durant la période initiale des troubles, dans un état altéré de conscience, il a commencé à me parler du côté obscur de son implication maçonnique et il m’a avoué qu’il était au courant de l’existence de certains groupes qui utilisaient les rituels maçonniques dans des contextes de violence pour initier des enfants. Il m’a déclaré: “ Il existe beaucoup de ces groupes, il y a beaucoup de gens qui sont au courant, mais ils n’en parlent pas car c’est embarrassant. ” Il avait avec moi des alternances de conversations cohérentes dans lesquelles il me parlait de son implication avec d’autres hommes dans ces groupes. Parfois le soir, il parvenait à sortir de la maison de retraite et il se mettait alors à grimper aux arbres à la manière d’un militaire en mission pour, croyait-il, observer les activités du culte afin “ de sortir les enfants de la secte ”. Cette “ mission stratégique ” a duré pendant deux semaines jusqu’à ce qu’il ait cru avoir récupéré chacun des enfants. Après quoi il a semblé être très satisfait de ce qu’il avait accompli et tous les signes de son agitation intérieure se sont calmés. Une des infirmières a déclaré que lors de ses “ échappées ”, elle n’avait jamais vu un homme courir aussi vite.

Les mémoires concernant ces activités maçonniques irrégulières étaient clairement à attribuer à une certaine partie de son psychisme qui normalement n’est pas accessible à la conscience et elles s’étaient peut-être à ce moment-là entrelacées avec ses expériences de guerre. Il est possible qu’en soulevant cette question-là, j’avais plongé mon père dans un conflit intérieur, ses pertes de mémoire ayant commencé juste après ma confrontation avec lui. Cependant, sa brève période d’honnêteté envers moi, a sans aucun doute contribué à un processus de guérison mutuelle. Cette confession, combinée avec la connaissance de l’Ordre que j’ai pu acquérir, a réorienté mon attention afin qu’elle ne repose plus sur une colère envers l’homme lui-même. Je suis aujourd’hui amenée à comprendre les principes qu’il y a derrière ces pratiques “ magiques ” séculaires, qui divisent le psychisme de ces hommes en deux : d’une part des citoyens et des hommes dévoués, et de l’autre, la plus puérile, absurde et cruelle créature humaine. Cette confrontation avec mes parents a seulement été une partie du processus thérapeutique. »
« Terror, Trauma And The Eye In The Triangle » – Lynn Brunet, 2007, p.236-240



Voici un dessin maçonnique intitulé « Le Second Portail ». Il montre des petits garçons qui se trouvent face à un trône et qui subissent une sorte de rituel. Ce dessin apparaît dans « The Hidden Life in Freemasonry » publié en 1926 par Charles W. Leadbeater, un franc-maçon 33°.

En 2011, lors d’une conférence aux rencontres annuelles du groupe S.M.A.R.T. (Stop Mind Control and Ritual Abuse Today), Kristin Constance a témoigné avoir été victime d’abus rituels et de contrôle mental pratiqués par ses grands-parents, fondateurs et membres d’une loge de l’Ordre de l’Étoile Orientale en Australie. Elle rapporte que l’emblème maçonnique de l’Étoile Orientale était utilisé comme support pour sa programmation mentale.

Neil Brick, survivant d’abus rituels et fondateur du groupe S.M.A.R.T. a déclaré: « Je pense que la Franc-maçonnerie est une des plus grandes organisations responsable d’abus rituels sataniques dans le monde. Leurs connections remontent jusqu’au gouvernement (fédéral et local), ainsi que jusqu’à certaines institutions économiques du pays… Je suis né chez les francs-maçons. » (Neil Brick, « Surviving Masonic Ritual Abuse » dans le magazine Beyond Survival. Juillet 1996)

Le sociologue Stephen Kent, qui a enquêté sur les déviances des cultes religieux, particulièrement sur la scientologie, a rencontré de nombreuses personnes qui ont témoigné avoir subi des abus rituels de type maçonnique, notamment des enfants de francs-maçons: « Dès le début de mes recherches, des gens arrivaient avec des témoignages dont certains étaient liés avec des dérives maçonniques. Certaines personnes affirmaient que leur père avait été franc-maçon et que les abus étaient liés à une loge et à ses membres. Parfois, les violences semblaient avoir eu lieu à l’intérieur même des loges maçonniques, mais je ne peux pas le dire avec certitude. Ces apparitions de la franc-maçonnerie dans un nombre assez important de témoignages m’ont laissé vraiment perplexe. » (« Interview with Dr Stephen Kent », Wayne Morris, CKLN-FM – Mind Control Series, Part 13)

La canadienne Lynn Moss-Sharman, survivante et fondatrice du journal The Stone Angels et porte-parole de ACHES-MC Canada (Advocacy Committee for Human Experimentation Survivors & Mind-Control), a déclaré dans une interview avec Wayne Morris en 1998, que la franc-maçonnerie est un dénominateur commun dans les témoignages d’abus rituels et de contrôle mental. « Il y avait des conversations à ce sujet qui ont eu lieu lors des réunions, la crainte concernait cette connexion maçonnique. J’ai mis quelques petites annonces dans le Globe & Mail à ce propos ainsi que pour annoncer les conférences à venir. Ces quelques mots qui parlaient de la connexion maçonnique ont généré des appels téléphoniques et des lettres de victimes/survivants venant de tout le Canada. Des gens qui se décrivaient eux-mêmes comme des survivants d’abus rituels maçonniques, vivant encore dans la terreur. C’était toujours des filles de francs-maçons du Rite écossais ou des filles de Shriners. Des quatre coins  du Canada, ces personnes ont commencé à témoigner sur des souvenirs de ce qui pourrait être décrit comme de l’expérimentation sur le contrôle mental. Cela a commencé à se manifester en Novembre 1994. » (Wayne Morris, « Interview with Lynn Moss Sharman », CKLN-FM Mind Control Series Part 16)

En France, Maude Julien a livré un témoignage troublant dans son livre intitulé « Derrière la grille » qui est sorti en 2014. Son père, un riche entrepreneur et un initié à la franc-maçonnerie, lui a fait subir un conditionnement extrême visant à faire d’elle une « déesse », mais surtout un robot lui obéissant au doigt et à l’œil. Maude Julien a subi un isolement social total durant quinze ans, elle a été enfermée dans un carcan mental (tout comme sa mère) avec une formation de l’esprit et du corps pour faire d’elle un « être supérieur », une Élue. Les exercices physiques et mentaux extrêmes et traumatiques défiaient l’entendement. Maude Julien a déclaré : « Ce livre est un manuel de désobéissance muette. Je voulais montrer comment l’emprise se met en place. C’est un crime parfait dont la victime est tellement dans la honte qu’elle ne dénonce rien. Aujourd’hui, je suis bien dans ma vie personnelle et professionnelle, mes filles sont grandes. J’ai voulu écrire mon histoire. Pour lui, seul compte son monde mental. Les autres sont des instruments ou des obstacles. Il nous a enfermées dans ce carcan mental, ma mère et moi. L’Ogre vous montre qu’il est l’Amour, avec un grand A. Tout ce qu’il fait est pour ton bien. Il installe une vie chronométrée dont il détient la télécommande. Puis, il instille la peur. Le monde extérieur est le danger. » (« Mon père m’a séquestrée pendant 15 ans : le récit terrifiant de Maude ». Dans une interview lors de l’émission « Salut les terriens » avec Thierry Ardisson, Maude Julien a confié qu’elle avait une amnésie traumatique concernant des cicatrices sur ses cuisses et sur sa poitrine. Elle ignore quelle en est l’origine et les médecins disent qu’il ne s’agit pas d’accidents.

 

yogaesoteric
30 janvier 2018

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