Le général McMaster, tankiste de la Guerre du Golfe

Le général H.R. McMaster, nommé conseiller à la sécurité nationale par Donald Trump en février 2017 est un ancien combattant des guerres en Afghanistan et en Irak, où il s’est illustré aux commandes de son char d’assaut durant la Guerre du Golfe.

 

Herbert Raymond « H.R. » McMaster, 54 ans, est un spécialiste de la contre-insurrection et il est aussi connu pour un ouvrage acerbe sur la Guerre du Vietnam, « Dereliction of Duty » (1997). Il y affirmait que des décisions prises sur la base d’informations erronées, ainsi qu’un manque d’implication des dirigeants politiques et militaires ont conduit au fiasco.

Il a conseillé jusque le mois d’avril 2018 le président Trump sur la stratégie américaine à mener en Afghanistan et en Irak, deux conflits où les Etats-Unis sont enlisés depuis plus longtemps qu’ils ne l’ont été au Vietnam.

M. McMaster, quatrième général retenu par Donald Trump, a du dans un premier temps prendre la mesure de son équipe de sécurité nationale à la Maison Blanche, qui a sorti d’un scandale ayant conduit à la démission son prédécesseur, Michael Flynn. Celui-ci n’est resté en poste que deux semaines.

H.R. McMaster, diplômé de la prestigieuse académie militaire de West Point, semblait tout à fait en mesure de mener à bien cette tâche délicate : il est arrivé dans ses fonctions auréolé d’un immense respect au Pentagone, dont ne bénéficiait pas son prédécesseur.

Ce dernier a été poussé vers la sortie pour avoir menti au vice-président Mike Pence à propos de conversations avec l’ambassadeur russe à Washington.

« Tirer les premiers
»

Par comparaison, H.R. McMaster était une vraie vedette au département de la Défense, du fait de ses états de service et de ses connaissances empiriques en matière militaire.

Il a accédé à une notoriété certaine et a remporté une médaille militaire Silver Star en 1991 durant la Guerre du Golfe, quand son unité de neuf chars, en sous-effectif chronique face à plusieurs dizaines de tanks et de véhicules blindés de la garde républicaine irakienne, a laminé l’adversité sans que les soldats américains et leurs alliés britanniques n’aient à déplorer une seule victime, lors de la bataille décisive dite « de 73 Eastings ».

Les clés de cette victoire, a-t-il écrit l’année 2016, étaient : «Tirer les premiers », «se battre à travers le brouillard de la bataille », et « prendre des risques pour gagner ».

Treize ans après ce fait de gloire, il était de retour en Irak à la tête du 3e régiment de cavalerie. Son travail alors a permis de poser les fondations du programme de contre-insurrection du général David Petraeus, et les deux hommes ont œuvré de concert quand les Américains ont envoyé des milliers d’hommes supplémentaires dans le pays en 2007.

Entre ces deux déploiements, H.R. McMaster, natif de Philadelphie, a décroché un doctorat d’histoire américaine à l’Université de North Carolina, et a occupé des fonctions de formateur de plus en plus élevées dans l’armée.

Tout cela a contribué à faire de lui un militaire très respecté, comme son collègue James Mattis, choisi par Donald Trump pour diriger le Pentagone.

Les deux généraux se connaissent depuis les années 1990 et M. Mattis a appuyé la nomination de M. McMaster par la Maison Blanche.


« Stratège militaire proéminent
»

« Les deux hommes entretiennent de solides relations de travail », a souligné Jeff Davis, porte-parole du Pentagone.

Le nouveau conseiller à la sécurité nationale « pourrait être le stratège militaire proéminent du XXIe siècle », a même estimé le lieutenant général à la retraite Dave Barno dans un portrait consacré à H.R. McMaster dans le magazine Time en 2014.

« C’est un des rares soldats à s’être levé de manière répétée contre le système et à avoir malgré tout réussi à gravir les échelons jusqu’aux plus hautes fonctions », avait encore souligné M. Barno.

Le poste de conseiller à la sécurité nationale recélait cependant bien des difficultés, et après la démission de M. Flynn, plusieurs autres hauts responsables militaires ont décliné ce poste.

H.R. McMaster a dû se pencher sur l’implication américaine dans les bourbiers que sont l’Irak et l’Afghanistan, des conflits très impopulaires aux Etats-Unis. Comme celui qu’il avait critiqué dans son livre « Dereliction of Duty ».
 
 



yogaesoteric


2 février 2019

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