7 conseils pour préserver sa santé auditive

 

Les oreilles sont un maillon essentiel de l’équilibre de la santé et de la vie. Parce que sous-estimé, ce maillon est mis à rude épreuve au cours de la vie quotidienne, soumis aux expositions sonores bien souvent trop intenses et trop longues. Pourtant selon l’enquête « Nuisances sonores et leurs impacts sur la santé ? » 9 Français sur 10 se disent exposés à un bruit excessif et ont conscience d’effets sur leur santé. Dans cette même enquête 50% des individus exprime subir des agressions sonores au travail. Selon une autre étude réalisée par l’association JNA en octobre 2017, pour 87% des individus interrogés le bruit au travail génère de la fatigue et près de 7 salariés sur 10 ressentiraient de la lassitude. Comme eux, vous vous sentez régulièrement fatigué, vous n’avez plus envie de parler en rentrant chez vous, vous ressentez des difficultés à comprendre les conversations en fin de journée, il faut réagir. Stop au bruit et au stress.

Quelques astuces pour retrouver votre forme et votre vitalité grâce aux bonnes pratiques de santé auditive

1. Préserver le capital auditif du bruit

Le bon fonctionnement du système auditif repose sur un capital restreint de cellules sensorielles appelées les cellules ciliées. Seulement 15.000 cellules constituent ce capital à la naissance et il s’agit d’une dotation unique. Leurs particularités biologiques est de s’user avec l’avancée en âge et de s’abîmer sous l’effet du bruit. Lorsque celui-ci est trop intense et/ou d’une durée trop longue, les lésions de ces cellules deviennent irréversibles et c’est alors que des acouphènes ou/et que la surdité s’installe. Il est donc nécessaire de préserver ce stock de cellules en se protégeant des expositions sonores.

2. Maintenir une bonne compréhension de la parole

L’enjeu réside en la capacité des cellules sensorielles à transmettre des informations suffisamment claires pour que votre cerveau auditif puisse les décoder sans difficultés. Or, l’accumulation des expositions sonores va générer une fatigue auditive, rendant de moins en moins nettes les informations reçues. Le cerveau sera alors en difficulté pour tenter de donner une cohérence aux sons reçus. Gérer ses expositions sonores permet non seulement de réduire les risques auditifs les effets dits extra-auditifs du bruit : difficultés de concentration et d’attention, stress, fatigue, irritabilité… A partir de 60 dB en continu, la gêne pour comprendre les conversations survient. Le volume sonore de deux personnes qui discutent se situe à 50 dB.

3. Offrir un temps de répit aux oreilles

Afin de réduire cette fatigue auditive normalement momentanée, une seule solution : s’accorder une « pause » de bruit. Une nuit de sommeil d’environ 7h dans une ambiance sonore à maximum 30 dB permet au système auditif de rétablir les bons équilibres internes. Mais 33% des Français déclarent avoir besoin de couvrir le bruit qui les gêne à leur domicile ! Pour nombreux, il serait nécessaire d’augmenter ce temps de répit en raison des durées d’exposition qui augmentent sans cesse : écoute de musique via le smartphone avant et après le travail, autoradio pour d’autres, bruit au travail, pendant le déjeuner, pendant les pauses, bruit dans les transports, télévision à la maison etc. la dose de son est intense; les sur-sollicitations trop fréquentes. Porter des protecteurs contre le bruit lorsque l’on travaille en espace partagé est l’une des astuces préférable à celle de s’isoler en écoutant de la musique avec les oreillettes. Faire une pause de bruit pendant le déjeuner ou au cours de la journée est aussi une manière de s’offrir un répit. Les gains formes et vitalisé s’en ressentiront rapidement.

4. Veiller à ses propres productions sonores dans les espaces collectifs

Peut-être que comme 3 Français sur 4 vous considérez que le bruit c’est les autres. Or, chacun est producteur de bruit et peut générer des pollutions sonores. Alors au travail comme au domicile, veillez aussi à vos propres productions sonores. En milieu de travail, cela peut contribuer à diminuer « l’effet cocktail party » sur les espaces partagés afin d’éviter le brouhaha, source de niveau sonore générant de la fatigue. Il suffit parfois de faire attention à l’intensité de sa voix, à veiller ne pas laisser le téléphone sonner, à organiser des échanges en dehors de l’espace collectif…

5. S’investir dans le projet collectif de qualité de vie au travail pour réduire le bruit

Le bruit au travail est aussi une affaire collective. Au-delà de volumes sonores de 80 dB d’exposition pendant 8h, l’employeur doit mettre en place des solutions pour réduire les émissions sonores à leur source et protéger les salariés des bruits résiduels en les dotant de protection individuelle contre le bruit. En dessous, la question du bruit est investie en fonction du développement des politiques de bien-être et de qualité de vie au travail. Selon les préconisations de l’OMS, des ambiances sonores de 45 dB devraient être privilégiées pour offrir de bonnes conditions de travail. Différentes astuces collectives existent pour cela : cloisonnettes acoustiques, mobiliers acoustiques, organisation de la circulation dans les espaces, formalisation de règles de vie collective au travail, création de zones dédiées aux échanges et aux conversations téléphoniques, polyvalence sur les postes pour alterner temps exposés et temps moins exposés… Les meilleures solutions sont celles issues du collectif. Là encore, il est possible d’agir.

6. Réaliser régulièrement un bilan complet de son audition chez le médecin ORL

Seul le bilan complet de l’audition réalisé chez le médecin ORL permet de faire un point sur ses capacités à comprendre la parole en toute circonstance. Ce spécialiste sera également en mesure de vous prodiguer des conseils personnalisés pour préserver votre capital auditif. En cas de déficience auditive liée à l’avancée en âge, appelée presbyacousie, il vous conseillera le port d’aides auditives afin de maintenir et de faciliter la compréhension de la parole. Aussi, intègrez un bilan complet tous les 5 ans maximum avant 50 ans et tous les 3 ans ensuite.

7. Tout comme la vue, l’audition baisse vers la cinquantaine, agissez !

Lorsque la presbyacousie apparaît, n’attendez pas que cela passe. La presbyacousie est un phénomène naturel de ce cycle de vie. Elle demeure la cause majoritaire de déficience auditive sur la planète. Attendre c’est prendre le risque de mettre votre cerveau auditif en grande difficulté et par voie de conséquence de déstabiliser votre équilibre de santé et de vie sociale. En cas de presbyacousie non assumée, le bruit peut vous faire perdre pieds professionnellement. Agissez. A ce jour, malgré les recherches scientifiques, il n’existe pas d’autres solutions.

Nous ne sommes pas impuissants face au bruit. La santé auditive ouvre de nouvelles perspectives pour optimiser les politiques de qualité de vie au travail et réduire les impacts humains et financiers du bruit : diminution des risques psychosociaux, diminution des risques cardio-vasculaires, des accidents du travail par perte de vigilance, réduction des consommations d’anxiolytiques et de somnifères, augmentation du bien-être, de la productivité, du bien-vivre et bien vieillir au travail. Tous la société sera gagnante. Un choix de société est à la portée des citoyens.

 

yogaesoteric
27 février 2018

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