La véritable victime du coronavirus: Les relations humaines
Par Dr Pascal Sacré
Anesthésiste-Intensiviste
« Seuls le toucher, le remède et la parole peuvent véritablement guérir. » – Hippocrate, 5è siècle avant J-C
Certains disent que le monde va changer. Pour moi, il a déjà changé en mars 2020.
Un monde « coronavirus ».
Un monde meilleur ?
Cela dépend.
Pour moi, le monde ne change pas en mieux. Ce n’est jamais qu’un point de vue, mon point de vue, car pour les fabricants de futurs médicaments et vaccins [1], bien sûr, c’est un changement en mieux.
La minorité pour laquelle le monde change en mieux grâce au coronavirus :
Des profits phénoménaux en perspective. Une véritable pluie de dollars et d’euros à venir pour les actionnaires majoritaires et les CEO de Big Pharma, déjà immensément riches.
Pour les gens déjà les plus riches du monde, c’est un changement en mieux, oui [2].
D’après Forbes [3], « Le taux de chômage et le nombre de cas COVID-19 continuent de monter en flèche, mais le marché boursier se porte mieux. Le Dow Jones Industrial Average et le S&P 500 ont tous deux bondi de plus de 12% au cours de la semaine se terminant le 9 avril. (Les marchés ont fermé le 10 avril pour le Vendredi Saint). Les actions ont fait un bond notable jeudi alors que la Réserve fédérale a annoncé un prêt de 2,3 billions (mille milliards) de dollars pour soutenir l’économie. Les gains du marché ont entraîné une augmentation combinée de 51,3 milliards de dollars pour 10 des milliardaires du monde depuis la fermeture du marché il y a une semaine, le 2 avril. »
Je me suis toujours demandé pourquoi, à un tel niveau de richesses, vouloir être encore plus riche. Mais c’est là, certainement, l’interrogation naïve d’une personne qui ne fait pas partie de ce monde (et ne veut pas en faire partie).
Pour les gouvernements, chefs d’entreprise, directeurs, pour toute personne de pouvoir attirée par une dérive autoritaire, voire totalitaire, dictatoriale [4], c’est un changement en mieux aussi.
C’est le cas au niveau mondial, au niveau national mais également dans toutes les structures de pouvoir, majeures comme mineures.
Partout où les dirigeants préfèrent imposer que proposer, forcer que convaincre, la crise du coronavirus permet de suspendre des droits, d’instaurer manu militari leurs programmes d’austérité, presque ni vu ni connu.
La crise du coronavirus menace de nous faire vivre dans une dictature « à la chinoise » [5], un modèle social « Amazon » [6], un modèle éthique « Apple » [7], un modèle moral « Google » [8], un modèle de droiture à la « Facebook » [9] … cette fois à l’échelle du monde entier.
L’expression « monde libre » n’aura plus aucun sens.
Déjà grignotée, rongée, attaquée de toutes parts, cette expression va exploser en milliers de petits morceaux méconnaissables. C’est déjà bien entamé.
Dans le monde « coronavirus », vous êtes un numéro, un morceau de viande, une part de cerveau plus ou moins rentable, sans protection sociale, sans droit si ce n’est celui de faire ce que le pouvoir vous dit de faire.
En usant toujours du même langage de propagande :
« Plus de sécurité contre moins de libertés ».
« État d’urgence… sanitaire ».
Leitmotiv novlangue répétés à l’infini et plus c’est répété, plus c’est accepté.
Ainsi, dans certains pays, des malades peuvent sortir de l’hôpital en acceptant de porter un bracelet électronique [10]. Ceci n’est qu’un échantillon de toutes les mesures totalitaires envisagées voire déjà décidées par nos gouvernements à la faveur de la crise du coronavirus. Cela va beaucoup plus loin, c’est sans limites [11] et cela touche une bonne partie du monde, sinon le monde entier [12] :
« Après les drones équipés de haut-parleurs qu’on a vu rappeler des citoyens récalcitrants à l’ordre en Chine puis à Paris, ce sont maintenant des dispositifs de pistage qui fleurissent un peu partout à travers le monde. En France, l’application Stop-Covid est ainsi mise en avant par le gouvernement comme un outil nécessaire au déconfinement, tandis que de l’autre côté de l’Atlantique, les compagnies rivales Apple et Google sont associées pour produire une application pour remonter la chaîne de transmission. »
Ce n’est pas étonnant qu’Apple, Google et Facebook se mettent « au service » (gros profits en perspective) de ces dérives totalitaires.
De même pour YouTube, dont la PDG Susan Wojcicki s’est arrogée le droit de supprimer toutes les informations qui ne suivent pas les recommandations de l’OMS [13].
Après Bill Gates, un non médecin qui nous dit ce qu’il faut faire, c’est au tour du PDG d’un site de vidéos en ligne de se mêler de nos santés et de décider ce qui est bon ou mauvais pour nous de savoir. Au nom de quoi ? De qui ?
Quant aux médecins, les vrais, ou d’autres spécialistes comme l’anthropologue de la santé Jean-Dominique Michel [14], eux sont vilipendés. On dit aux gens qu’il ne faut pas les écouter !
Quel monde inversé !
Plus de contrôle contre moins d’autonomie.
Entretemps, tous les droits constitutionnels chèrement acquis par nos ancêtres et tous les droits de l’Homme sont attaqués.
Libertés de manifester, de se réunir, libertés d’expression, de se prendre dans les bras, de respirer librement, de se déplacer, de contester tout dogme sanitaire venant de la ligne officielle.
Ce qui est sensé et scientifiquement fondé est fake news.
Ce qui est une fausse nouvelle est la vérité inattaquable.
Dans ce monde « coronavirus » qui va profiter à la minorité décrite au début de cet article.
Certaines personnes ont été internées de force dans des hôpitaux psychiatriques, pratique que je pensais reléguée au siècle dernier ou aux dictatures communistes. C’est aujourd’hui, en Italie [15], en Allemagne [16], dans ce nouveau monde « coronavirus ».
Donc,
• Pour les gens très riches (non, c’est bien plus que ça, pour les gens riches de manière stratosphérique)
• Pour les actionnaires majoritaires et les CEO des monstres financiers que sont devenus les laboratoires pharmaceutiques (1000 milliards d’euros de profits en vingt ans)
• Pour les médias, aux mains des premiers [17- situation en France], et qui vivent mieux de la peur et des crises pour vendre
• Pour toutes personnes intéressées par plus d’autorité, plus de pouvoir pour elles et par moins d’autonomie et de libertés pour les citoyens
Le monde change en mieux.
Pour des milliards de gens, vous, moi, le monde change en pire.
Oui, ici, pour autant que vous ne soyez pas un de ces gouvernants, CEO de laboratoire pharmaceutique, journaliste porte-parole des gouvernements ou directeur addict au pouvoir fort, c’est de vous, de moi qu’il s’agit à présent.
Ce monde « coronavirus » est un changement en pire.
À moins que nous (vous, moi) le refusions en masse :
Nous devons alors être un nombre tel qu’il soit impossible de nous interner tous en hôpital psychiatrique, une masse assez critique pour que la répression brutale d’un aussi grand nombre de gens entraîne le réveil de tous les autres.
D’autant qu’il ne faille pas pour moi, se révolter ou user de violence, surtout pas !
Il suffit :
• De ne plus participer à cette mise en scène terrifiante.
• De ne plus emprunter ce chemin qui nous mène vers plus de pauvreté, de famine :
La tyrannie du coronavirus – et la mort par la famine, de Peter Koenig, qui a travaillé pour la Banque Mondiale et l’OMS pendant des années : « D’ici la fin de 2020, plus de personnes seront mortes de faim, de désespoir et de suicide que du coronavirus. Nous, le monde, sommes confrontés à une pandémie de famine aux proportions bibliques. Cette véritable pandémie dépassera de loin la „ pandémie COVID-19 ”. La pandémie de faim rappelle le film „ Hunger Games ”, car elle est basée sur des circonstances similaires d’une minorité dominante qui commande qui peut manger et qui va mourir – par compétition. »
• De ne pas cautionner cette destruction de tout lien social, phénomène mortifère que la dictature du coronavirus veut même imposer à nos enfants de maternelle :
L’école ne peut pas devenir une prison où les profs sont les matons.
Parents, protégez vos enfants ! Non pas seulement du coronavirus, mais surtout de ces dérives. Boycottez les écoles qui attaquent le but même de la vie, les relations humaines et cela passe par le contact, le jeu et l’entraide.
Une revue d’études scientifiques n’a pas réussi à trouver un seul cas de transmission du virus d’un enfant à un adulte [18].
• De ne pas accepter cette distanciation sociale :
La distanciation sociale en images, partout dans le monde
Oui, protégeons les malades mais sinon, vivons cette vie pour laquelle nous sommes ici sur terre, en privilégiant la relation, l’entraide et l’empathie.
• De ne pas mettre de masques, tous, tout le temps :
Les visages, les sourires disparaissent sous des masques alors que ces masques ne protègent pas, nous empêchent de respirer et de nous oxygéner [19], paramètre de bonne santé bien plus important, peuvent aggraver la situation en concentrant les éventuels virus exhalés près de nos voies respiratoires, et que l’OMS elle-même réserve cette pratique aux seuls malades (qui alors doivent rester chez eux) et aux soignants.
Voilà autant de façons de résister.
Choisir autre chose.
Deux visions du monde s’affrontent aujourd’hui, exacerbées par cette crise du coronavirus.
D’un côté :
Un monde froid, sans contacts, masqué et tyrannique, le même pour tous, sans réflexion ni bon sens, promesse de pouvoirs et profits gigantesques pour une minorité de gens déjà immensément riches et puissants.
De l’autre côté :
Un monde où le contact, la chaleur, le regard, le sourire restent la base inviolable de toute humanité.
Un monde où le toucher, le remède (naturel) et la parole [20] continuent de former le pilier inébranlable de la médecine humaine.
Un monde où l’on ne sacrifie pas tout, la dignité humaine, les droits de l’Homme (et de la Femme), en échange de la vie à tout prix, car faire cela ôte sa valeur à la vie, justement.
Témoignage de cette dame de 97 ans [21] :
« Je suis enfermée, ce n’est pas une vie, dit-elle en pleurant. Je ne peux même pas aller chez ma voisine. On ne peut même pas discuter. Toute la journée je reste enfermée là-dedans. »
Elle ne se nourrit presque plus, car elle estime que cette vie ne vaut pas d’être vécue.
En ce moment, cette femme a plus de risques de mourir de solitude que de mourir du coronavirus.
C’est ce choix humain qu’il nous faut faire aujourd’hui.
Notes :
[1] Coronavirus : la course contre la montre pour trouver un vaccin
[2] La grande arnaque du COVID 19:les 10 milliardaires ont gagné 51 milliards $ la semaine dernière
[3] 10 Billionaires Gained $51 Billion This Week As Markets Edged Up From The Stock Crash, Forbes.com, 11 avril 2020.
[4] Techno-tyrannie: Comment l’Etat sécuritaire étasunien utilise la crise du coronavirus pour concrétiser une vision digne d’Orwell
[5] Le coronavirus pousse à la dictature et pas seulement en Chine
[6] Des témoignages de l’intérieur ont montré un autre visage d’Amazon : celui d’une firme maltraitante, ultra-libérale, important des méthodes de management difficilement compatibles avec le droit français. Là-dessus, le ministre fait silence.
[7] Apple est-elle une entreprise éthique : la grande illusion du dividende.
[8] Google ne respecte plus ses principes éthiques, selon un ancien directeur. L’ancien directeur des relations internationales de Google accuse le géant d’internet d’avoir abandonné ses valeurs morales fondatrices et de se rendre complice de violations des droits humains dans certains pays, comme la Chine ou l’Arabie saoudite.
[9] Facebook et son éthique douteuse, flicage d’utilisateurs.
[10] Dans plusieurs pays comme la Russie, les malades peuvent décider de sortir de l’hôpital à condition de porter un bracelet électronique. Le gouvernement français étudierait cette possibilité.
[11] Dans une école maternelle de Varèse en Italie, des bracelets électroniques pour la distanciation sociale des enfants
[12] Surveillés et dociles. C’est au tour de Justin Trudeau de se laisser séduire par les sirènes des applications de pistage.
[13] Coronavirus: YouTube supprime toutes les informations qui ne suivent pas les recommandations de l’OMS. La PDG de YouTube, Susan Wojcicki, a déclaré à CNN que tout contenu lié au coronavirus allant à l’encontre des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sera supprimé de sa plateforme.
[14] Jean-Dominique Michel, anthropologue de la santé
[15] En Italie, un opposant au confinement placé en hôpital psychiatrique, 9 mai 2020
[16] Covid-19, avocate internée en psychiatrie parce qu’elle à osée, se mettre sur le chemin du Coronavirus. Me Beate Bahner, une avocate installée à Heidelberg / Allemagne, a déposé un recours d’annulations des mesures prises par le gouvernement allemand. En effet, suite au Covid-19 des mesures restrictives ont étés mises en place par la chancelière. Me Bahner plaide le viol des droits de liberté que subit le peuple allemand vis à vis des mesures mises en place pour freiner l’avancée du virus. Elle a donc demandé à La Cour constitutionnelle fédérale d’annuler ces mesures de restriction des libertés. Résultat ? Internement en psychiatrie !
Origine : Polizei bringt « Coronoia »-Anwältin Bahner in die Psychiatrie
[17] Médias français, qui possède quoi
[18] https://dontforgetthebubbles.com/wp-content/uploads/2020/04/COVID-data-top-10.pdf
[19] Face Masks Pose Serious Risks to the Healthy
[20] Le toucher, le remède, la parole, par Roberta Milanese et Simona Milanese, éditions SATAS, 2015 édition originale en italien, 2018, traduction en français. Soigner, c’est s’occuper autant de la personne que de la maladie.
[21] « Je suis enfermée, ce n’est pas une vie » : Jeanne, 96 ans, livre un témoignage bouleversant, 21 avril 2020
yogaesoteric
3 juillet 2020