Le cinéma de la Matrice – La science-réalité (8)

 

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Confirmation de la nature cyber de la Matrice de 3ème dimension

Après The Prisoner, Tron et Matrix, la nature cyber du monde d’appartenance se confirme, annonçant le règne sans équivoque de l’Intelligence Artificielle en cette fin de cycle civilisationnel. C’est l’avènement de la société transhumaniste, clou final avant les black-out et reset du programme. C’est ce que racontent à leur manière les films de la série Transformers réalisés par Michael Bay et Travis Knight (des robots représentant le bien se battent contre ceux représentant le mal), les films de la série britannique Hellraiser (ou Le Pacte) de Clive Barker dont le film était sorti en 1988 (des créatures infernales adeptes d’un sado-masochisme entre jouissance sexuelle et torture sadique voyagent d’une dimension à l’autre grâce à un Cube fonctionnant comme un casse-tête mécanique sophistiqué), la série de science-fiction canadienne Cube réalisée par Vincenzo Natali sortie en 1997 et 2002 (les êtres humains sont enfermés dans des pièces d’un cube dont certaines sont mortelles), et le thriller américain The Box (La Boîte) réalisé par Richard Kelly et sorti en 2009. Tous traduisent l’Intelligence Artificielle comme piège à la conscience de l’être humain, qui faute de transcendance, le conduit à d’éternelles souffrances nourrissant le système prédateur, avant que de disparaître dans les limbes du temps.

Inception (Origine au Québec) est un film américano-britannique écrit, réalisé et produit par Christopher Nolan, sorti en 2010 et classé dans les quarante plus gros succès au box-office mondial (quatre Oscars). L’acteur Leonardo DiCaprio y interprète un « extracteur », c’est-à-dire un voleur qui subtilise des informations sensibles dans un contexte d’espionnage industriel en infiltrant le subconscient de ses cibles au cours d’un « rêve partagé ». Alors qu’il est recherché par la police, on lui offre une chance de retrouver son ancienne vie en échange d’un travail considéré comme impossible : l’« inception ». À l’inverse de l’extraction, il s’agit de l’implantation d’une idée étrangère dans le subconscient d’un sujet qui la considérera à son réveil comme étant l’une des siennes.

Le film explore différents thèmes. Avant tout ceux du rêve et de la réalité, de la confusion qui lie les deux, et de la « gestion » d’un rêve conscient.

Il décrit également de quelle manière la prédation s’empare du subconscient des êtres humains pour y loger ses miasmes putrides. L’être endormi à la conscience de Qui Il Est est ainsi la cible permanente de l’inception, l’implémentation de fausses croyances, de conditionnements toxiques et de manipulations délétères, de façon exogène (médias, éducatif, institutionnel) ou de manière endogène (la prédation psycho-émotionnelle individuelle comme collective à travers les égrégores), y compris pendant son sommeil.

Il aborde enfin le mécanisme du sommeil, des stades oniriques (cinq dans le film) et de la règle qui veut que la vitesse de pensée soit potentialisée dans les niveaux de rêve les plus profonds. Le temps s’y déroule donc plus lentement que dans le niveau de rêve supérieur, avec le risque de la manipulation psychique pour un conscient au réveil insuffisamment épuré (ainsi les cauchemars, source de parasitage énergétique). Il aborde les « limbes », qui voient tous ceux qui, soit en raison des grosses doses de sédatifs prises, soit de la mauvaise gestion d’un rêve conscient, sont incapables de se réveiller et sont condamnés à y errer pour l’éternité (le temps y étant distendu à l’infini).

Dans sa lecture sociétale, Inception illustre la théorie de philosophie politique énonçant que l’esprit du capitalisme parachèvera son « œuvre » lorsqu’il coïncidera avec l’image du fonctionnement du cerveau, où même le monde supposé réel ressemble au cauchemar de quelqu’un d’autre. Les différentes strates de rêves constituent l’occasion d’opérer une variation de genres où l’imagerie hollywoodienne remplace l’imagerie onirique, les niveaux étant comparables tant à ceux d’un vaste jeu de rôles que les strates toujours plus profondes d’un subconscient hanté par un ou plusieurs traumas constitutifs d’alter (des personnalités de substitution en mode survie), maintenant l’humain dans l’asservissement du système prédateur.

Ces traumas découlent du féminin sacré déréglé, qu’illustre le personnage interprété par Ellen Page symbolisant les méandres d’un inconscient retors, à géométrie perverse (la « père version ») » et aux rêves labyrinthiques. Cette complexité qui déroute est celle engendrée par le système patriarcal, dont l’inconscient est bien ordonné et tourné vers une pragmatique efficacité au détriment de sentiments plus profonds. Il est traduit par le personnage joué par Marion Cotillard, « Mal » (renvoyant à sa signification littérale), celui d’une folle hystérique et morbide, prisonnière de ses tourments, gouvernée par ses passions, qui la conduisent à être irrationnelle.

La Matrice, rêve ou réalité ?

Les questionnements métaphysiques posés par le film – « quelle est la nature de l’existence ? » et « comment peut-on être sûr que la réalité est la vraie réalité ? » – renvoient au philologue et philosophe allemand Friedrich Nietzsche (1844/1900) quant à son analyse de la métaphysique. Selon lui, l’humain aux époques de civilisation informe et rudimentaire croyait dans et par les rêves apprendre à connaître un second monde réel. Sans le rêve, il n’aurait pas trouvé l’occasion de distinguer le monde, les notions de conscient et d’inconscient lui étant inconnues.

Certains auteurs associent l’inconnu des rêves à l’allégorie de la Caverne énoncée par Platon dans La République, démontrant qu’en général un rêveur ne sait pas qu’il est dans un rêve. Toute la vie pourrait donc être seulement un rêve, sans que personne ne le sache. Déjà évoqué dans Matrix, cette problématique de la réalité par le rêve – la réalité subjective – est une question centrale du film Inception. Qui peut prouver que nous existons vraiment ? Pourquoi sommes-nous si suspicieux de n’être pas dans une vraie réalité ? Pourquoi est-ce si nécessaire pour l’Homme alors que cela n’aurait, finalement, aucune importance ?

La clé de l’allégorie de Platon est l’existence de deux mondes : le monde réel et celui imaginé par les prisonniers ; le vrai et le faux. Les ombres projetées sur le mur par des marionnettistes renvoient à l’inception elle-même. La projection des rêves a le même effet sur les cibles : ils pensent que c’est la réalité. Le concept de « fausse réalité » s’appuie sur une antonymie, étant créée par l’imagination humaine. Elle est difficile à différentier de la « vraie réalité » parce qu’elle a l’air authentique. Dans un état d’éveil, l’esprit peut séparer le vrai et le faux grâce à ce que l’on sait – la connaissance – et au discernement, équilibre entre raison et intuition, issue du subconscient, plus exactement de la supraconscience (le Soi supérieur) qui peut vous aider à déterminer si ce que l’on est en train de vivre est réel ou non.

C’est beaucoup moins vrai dans les rêves, et c’est grâce à cela que l’inception – la programmation insidieuse – est réalisable par le système prédateur. C’est pourquoi l’utilisation de totems ou archétypes permet de ne pas se perdre dans les deux réalités et de se laisser aspirer par le monde utopique (du grec eu-topos, le « bon lieu »), autrement dit le royaume des limbes, le lieu qui n’existe pas. Ce monde onirique devient « réel » pour l’humain profondément endormi à Qui Il Est, au point qu’il ne peut faire la différence entre la Réalité et sa propre réalité. Il croit par son prétendu libre arbitre contrôler le moindre événement, alors qu’il est totalement programmé et sous contrôle. Son choix est presque toujours influencé, le libre arbitre intervenant dans la façon dont les facteurs y contribuant sont plus ou moins utilisés, et la façon dont un individu s’y réfère ou s’en détache.

Time Out (Temps libre) est un film américain écrit et réalisé par Andrew Niccol, sorti en 2011. Il présente à son tour une vision dystopique – une utopie qui vire au cauchemar – de l’humanité à venir, où les êtres vivent au jour le jour, afin de gagner du temps … En effet, le temps est la nouvelle unité monétaire mondiale, permettant de payer factures, péages, denrées alimentaires ou biens de consommation depuis que l’être humain a été (une fois encore) génétiquement modifié afin de ne plus vieillir après l’âge de 25 ans (inversement du phénomène de vieillissement). À partir de cet âge, un compteur intégré à l’avant-bras de chacun, crédité d’une année, se met en marche : s’il tombe à zéro, l’individu meurt. Ce compteur est rechargeable au moyen d’appareils se plaquant sur le bras ou par apposition d’un bras sur le bras d’un autre, permettant un transfert. On gagne du temps sur ce compteur de bien des manières : par son travail, par la solidarité entre amis ou au sein de la famille, en volant dans le compteur d’un autre, par le jeu, par la charité, etc. (vol d’énergie).

La société est séparée en deux, entre les habitants nantis de centaines d’années au compteur – les riches –, contrastant avec le ghetto où une semaine fait de quelqu’un une personne « riche ». Les zones des riches ne sont accessibles que par des péages en temps coûteux, hors d’atteinte des habitants des ghettos. Les gardiens du temps agissent comme une police pour réguler les crimes concernant le temps possédé par chacun.

L’idée du remplacement de l’argent par le temps, ses conséquences sur la population, les différentes castes sociales représentées, et les soucis engendrés, est pertinente, car elle livre la véritable clé de l’asservissement de l’être humain par les maîtres artificiers babyloniens à l’origine de la création du temps linéaire, qui calé sur la puissance du nombre 6 le fige et l’oppresse dans son écoulement cadencé. S’ajoutant à la génétique modifiée, autrement dit l’obsolescence du corps programmée, il conduit à un cycle de survie qui, par le travail, les diverses sollicitations divertissantes, la dénaturation alimentaire et autres toxicités chimiques reçues ou ingérées, l’empêche de se découvrir intérieurement et par cette sublimation d’être conduit à la révélation – l’apocalypse – de Qui Il Est vraiment.

Le temps, plus que l’argent, est la denrée rare sur le chemin vers son éternité pour l’humain esclave, qui doit sans cesse « gagner » du temps pour rester en vie. Alors que les riches, jeunes et beaux pour « l’éternité » accumulent le temps par dizaines d’années, les autres mendient, volent et empruntent les quelques heures qui leur permettront d’échapper à la mort. Plus que jamais, chaque minute compte pour trouver les clés de sa libération.

Dans le film de science-fiction The Adjustment Bureau (L’Agence ou Bureau de contrôle) écrit, produit et réalisé par George Nolfi (sorti en 2011) et sous-titré « On n’échappe pas à son destin »…, un jeune politicien ambitieux, David (Matt Damon), découvre qu’une agence est chargée d’effectuer des ajustements pour que tout se déroule selon un plan écrit par le « Grand Patron ». Un de ses agents lui interdit de révéler l’existence de cette agence sous peine de se retrouver avec le cerveau effacé, le reset mémoriel. Lorsque David lui demande s’il est le Grand Patron, celui-ci répond par la négative, ajoutant : « Vous l’avez probablement déjà croisé. Il aime beaucoup se promener incognito ». Tant que l’être humain n’est pas éveillé au système prédateur qui le contrôle tel un pion sur l’échiquier, il ne peut échapper à son destin programmé dans la Matrice cyber …

Interstellar (Interstellaire) est un film britannico-américain produit, écrit et réalisé par Christopher Nolan, sorti en 2014. Le réalisateur a fait appel à d’éminents astrophysiciens, afin de livrer une clé d’importance sur les failles de l’espace-temps pour l’avenir de l’humanité…

Alors que la Terre se meurt et que l’humanité résignée sur son destin connaît une grave crise alimentaire par le manque d’eau, une équipe d’astronautes franchit, à l’initiative d’une intelligence inconnue qui lui a adressée un message codé au moyen d’ondes gravitationnelles, un trou de ver apparu près de Saturne. Sorte de vortex courbant l’espace (il constitue contrairement aux trous noirs un objet céleste purement théorique pour nombre d’astrophysiciens), il conduit à une autre galaxie, le but étant d’explorer un nouveau système stellaire dans l’espoir d’y trouver une nouvelle planète habitable par l’humanité afin de la sauver. Au moyen de leur navette Ranger ultra-sophistiquée amarrée sur un vaisseau-mère, l’équipage bénéficie comme il se doit de robots facilitateurs (sortes d’anti-HAL 9000 du film 2001, l’Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick) pour ce qui s’annonce comme le plus long voyage interstellaire de l’histoire de l’humanité …

Quelques messages d’importance passés

– Les missions Apollo n’eurent pas lieu (ce qu’enseignent les écoles dans le film).
– La NASA dispose d’installations secrètes, que les gouvernements continuent à nier.
– L’univers est multidimensionnel (Cf. théorie des Cordes), avec d’autres systèmes solaires (l’astrophysique le reconnaît désormais).
– Il existe un passage interdimensionnel (les barrières de l’espace-temps) grâce aux trous de ver qui permettent une déformation (torsion) de l’espace-temps.
– L’influence gravitationnelle des trous noirs provoque un écoulement du temps plus lent, correspondant à la présence de corps planétaires très massifs (forte densité à l’image de la Terre de 3ème dimension). Ils ont une finalité entropique…
– Lorsque les astronautes, après avoir franchi le trou de ver, découvrent une planète océan, ils n’y trouvent que des débris du module d’un précédent équipage d’astronautes, et se rendent compte qu’une vague de 1.200 m de hauteur se rapproche d’eux. Celle-ci signifie l’onde de changement, une vague énergétique porteuse de changement, qui se produit dans le cadre de la cyclicité des temps, précédée des débris cométaires d’une précédente planète absorbée dans un trou noir.
– Le personnage d’Amélia (Anne Hathaway) développe une théorie sur l’amour transcendant le temps et l’espace, autrement appelée « Service d’Autrui ».
– La colonisation par embryons congelés correspond au plan imaginé par certaines élites pour s’assurer de leur survie, tout comme le développement continu de technologies permettant d’imaginer la vie dans d’autres systèmes stellaires. Ce ne sont que les illusions que provoque leur égo-mental enflammé.
– Les humains du futur, par le message initial adressé au début du film, donnent le sens des temps à venir : l’espèce humaine, devenue une civilisation très avancée sur le plan technologique, a placé le trou de ver – qui s’avère en réalité un trou noir – près de Saturne (Satan) pour assurer sa propre existence par une boucle temporelle. Il constitue une impasse, correspondant à la civilisation humaine qui se meurt sur Terre. La solution réside dans un changement de conscience, que le passage du trou de ver (changement de conscience) en mode « Service d’Autrui » permet. Elle est celle qui peut sauver l’humanité (Cf. théorie sur l’amour d’Amélia), en tout cas celles et ceux qui auront réussi le chemin de leur Ascension telle Amélia qui, enlevant son casque, découvre par l’air qu’elle respire que cette nouvelle planète dissociée de la précédente est colonisable …

Tomorrowland (À la poursuite de demain ou Le Monde de Demain) est un film de science-fiction américain réalisé par Brad Bird, sorti en 2015, s’inspirant d’une section commune aux divers parcs de loisirs Disney. Une brillante adolescente férue de sciences s’embarque dans une périlleuse aventure avec un homme aigri (George Clooney), qui fut autrefois un jeune inventeur de génie avant de perdre ses illusions, ainsi qu’avec un jeune robot au féminin du nom d’Athéna (allusion à la déesse lunaire, soit la partie mécanique de l’être humain, le mental, qui génère les peurs).

Leur but est de découvrir les secrets d’un lieu mystérieux du nom de Tomorrowland, situé quelque part dans le temps et l’espace et qui ne semble exister que dans leur mémoire commune… Ils vont y découvrir une machine qui nourrit les pensées négatives des êtres humains (le système prédateur) et vont la détruire par le sacrifice d’Athéna, l’amour de jeunesse de l’homme aigri … Ce faisant, ils changent à jamais la face du monde… et leur propre destin ! Le message passé est que le monde de demain n’est que celui correspondant à l’attention qu’on porte dans le moment présent, au potentiel qu’on nourrit par les pensées, paroles et actions. Entre le monde dégénéré de Mad Max et celui du jardin d’Éden, quel est celui que nous privilégions en conscience?

Lost in Space (Perdus dans l’espace) est une série télévisée américaine en dix épisodes de 60 minutes lancée en 2018, créée par Matt Sazama et Burk Sharpless et diffusée sur la plateforme Netflix. Elle met en scène une famille sélectionnée pour reconstruire sa vie dans un monde meilleur, et embarquant pour ce faire avec d’autres familles à bord du vaisseau spatial Resolute, le bien-nommé … (Résolution). Un incident durant le voyage les contraint à atterrir sur une planète inconnue et glacée, où les nouveaux colons vont devoir faire de nouvelles alliances et travailler ensemble pour survivre dans un environnement hostile, à des années lumières de leur destination prévue. Le message passé est celui du futur entropique – le scientisme transhumaniste – à venir pour celles et ceux qui n’auront pas réussi leur transformation de conscience pour évoluer dans une nouvelle dimension de réalité de type « Service d’Autrui ».

Telles les fables du poète Jean de La Fontaine (1621/1695), le genre populaire appelé science-fiction permet de donner au plus grand nombre les indices des clés du Jeu de la Vie. Ils sont toutefois dissimulés, cachés, afin qu’ils voient mais n’entendent pas …

« A vous disciples choisis, il est donné de connaître les mystères du Royaume de Dieu, mais à la multitude, ces choses sont dites en paraboles afin qu’ils voient et n’entendent pas, qu’ils écoutent et ne comprennent pas. » Évangile de Marc

Seul(e)s les inlassables chercheurs de Vérité, une fois le logiciel des croyances initiales remis à zéro, pourront entreprendre le difficile Voyage du Héros pour redécouvrir Qui Ils Sont vraiment et, en suivant l’enseignement des Grands Maîtres dispensé, opérer leur transformation profonde pour passer le chas de l’aiguille dans une nouvelle dimension de réalité. Mais s’il y a beaucoup d’appelés, il y a peu d’élus (Matthieu 22, 1 à 14 – Matthieu 3, 1 à 10 – Romains 11, 1 à 12) …

 

yogaesoteric
26 juillet 2019

 

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