Les boissons light augmentent le risque d’AVC après la ménopause


Des chercheurs déconseillent aux femmes ménopausées souhaitant limiter la prise de poids de privilégier les sodas light aux sodas classiques car ces derniers exposent à un risque d’accident vasculaire cérébral. En attendant de savoir quel mécanisme est en cause, ils rappellent l’importance de limiter dans tous les cas ce type de boissons.

Si de nombreuses études ont pu mettre en avant un lien entre la consommation de sodas et la survenue de maladies chroniques comme l’obésité, le diabète de type 2 ou encore les maladies cardiovasculaires, qu’en est-il des sodas dits « light ». Sont-ils de bons substituts ou faut-il les bannir totalement comme leurs homologues ? Certes, ces derniers sont dénués de sucre, il serait donc tentant de croire qu’il s’agit d’une alternative plus saine. Mais des chercheurs de la faculté de médecine Albert Einstein (New York) ont publié une étude démontrant que les boissons light augmentent également le risque de problèmes cardiaques chez une population bien précise : les femmes ménopausées.

Ainsi, la consommation de plusieurs sodas light par jour chez les femmes ménopausées serait associée à une augmentation du risque de subir un accident vasculaire cérébral causé par une artère obstruée (infarctus cérébral) en particulier une petite artère, selon leurs travaux publiés dans le journal Stroke. Pour en venir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les données de 81.714 femmes ménopausées ayant participé à une étude dont le suivi a duré douze ans. Les participantes ont dû indiquer combien de fois au cours des trois derniers mois elles avaient consommé des boissons gazeuses hypocaloriques et des sodas et boissons aux fruits édulcorés artificiellement.

Pas plus d’une boisson light par semaine

Les données collectées n’incluaient pas, en revanche, des informations sur l’édulcorant artificiel spécifique contenu dans toutes les boissons citées. Les résultats ont été obtenus après ajustement pour divers facteurs de risque d’accident vasculaire cérébral, tels que l’âge, l’hypertension artérielle et le tabagisme. Il s’avère que, comparativement aux femmes qui consommaient des boissons édulcorées moins d’une fois par semaine ou pas du tout, les femmes qui en consommaient au moins deux par jour étaient 31% plus susceptibles de souffrir d’un infarctus cérébral, 29% plus susceptibles de développer une maladie cardiaque et 16 % plus susceptibles de mourir de n’importe quelle cause.

Les chercheurs ont par ailleurs constaté que les risques étaient plus élevés pour certaines femmes. Ainsi, une forte consommation de boissons diététiques, définie comme deux fois ou plus par jour, a plus que doublé le risque d’accident vasculaire cérébral chez les femmes sans maladie cardiaque ni diabète antérieurs : ces dernières étaient 2,44 fois plus susceptibles de subir un type d’accident vasculaire cérébral causé par le blocage de l’une des très petites artères cérébrales. Mais étant donné qu’ils ne savent pas précisément quels types d’édulcorants artificiels, comme l’aspartame, ont été consommés, ils ne sont pas capables d’estimer lesquels peuvent être nocifs ou non pour la santé.

Une appétence plus forte pour le sucre en général

« De nombreuses personnes, en particulier les personnes en surpoids ou obèses, boivent des boissons hypocaloriques pour réduire les calories dans leur alimentation. Notre recherche montre que les boissons édulcorées artificiellement ne sont peut-être pas anodines et qu’une consommation élevée est associée à un risque plus élevé d’accident vasculaire cérébral et de maladie cardiaque », explique le Pr Yasmin Mossavar-Rahmani qui a mené l’étude. Les chercheurs soulignent que d’autres travaux sur le sujet doivent être menés car, bien que cette étude identifie une association entre les boissons light et les AVC, il s’agissait d’une étude basée sur des informations autodéclarées.

Sur le sujet, l’American Heart Association a récemment publié un avis selon lequel les recherches étaient insuffisantes pour conclure que les boissons light modifient, ou ne modifient pas, les facteurs de risque de maladie cardiaque et d’AVC. Mais étant donné leur faible valeur nutritionnelle, elle recommande l’eau (nature, aromatisée et non sucrée) comme le meilleur choix pour une boisson sans calories. Sans compter que même les boissons light ont l’inconvénient d’entretenir l’attirance pour le sucré et donc de donner envie de manger sucré. L’Inserm estime ainsi qu’une consommation élevée de boissons sucrées (normales comme light) était associée à une augmentation du risque de diabète de type 2.


yogaesoteric
12 mars 2020

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